Publié dans Politique

Pour contribuer à la lutte contre le COVID-19 - Les médecins libres réclament l'autorisation de prescrire l'hydroxychloroquine

Publié le mardi, 07 avril 2020

Une pétition circule actuellement sur la toile afin de revendiquer la possibilité, pour les médecins libres, de prescrire le protocole hydroxychloroquine - azithromycine aux patients atteints du COVID-19 qui les approchent.

A souligner en effet que, en France, depuis le 26 mars dernier, un décret interdit aux médecins généralistes de prescrire ce traitement, lequel n'est autorisé qu'en milieu hospitalier et uniquement pour les cas déjà compliqués. Une « décision absurde » selon le docteur français, Eric Menat, initiateur de la pétition suscitée : « on réserve l'hydroxychloroquine aux cas graves alors qu'on sait que ce traitement n'a plus d'effet quand il est donné trop tard. On le réserve aux médecins hospitaliers alors que, justement, c'est pour éviter l'aggravation de l'état de santé des malades et leur hospitalisation que ce médicament semble utile », s'insurge-t-il.  

La situation est sensiblement la même à Madagascar où, pas plus tard que la semaine dernière, au cours de son intervention au CCO Ivato, le président de l'Ordre des pharmaciens, Tantely Rakotomalala, a déclaré que la chloroquine et l'hydroxychloroquine sont prescrites officiellement pour traiter le COVID-19 mais que leur usage n'est autorisé qu'en milieu hospitalier et qu'ils sont « formellement interdits de vente, même dans les pharmacies ». La conséquence est qu'actuellement, les médecins généralistes du pays ne peuvent donc pas prendre en charge les patients victimes du nouveau coronavirus, plus précisément leur prescrire l'association hydroxychloroquine - azithromycine, laquelle est pourtant, à ce jour, le seul traitement qui ait montré une efficacité à guérir le COVID-19.

Désencombrer les salles de réanimation 

Cette restriction est actuellement dénoncée par un nombre de plus en plus croissant de médecins de terrain qui ne comprennent pas sa raison d'être. « Les médecins (généralistes) ont fait 10 ans d'étude et sont parfaitement capables en toute connaissance de cause, de prescrire ce médicament à leurs patients qui en ont besoin », s'indigne le docteur Eric Menat dans une vidéo présentant la pétition qu'il a mise en ligne. Et lui de rapporter que «  l'hydroxychloroquine, administrée tôt, donne la possibilité d'éviter une évolution grave à une majorité de patients et permet de désencombrer les salles de réanimation ». 

En clair, permettre aux médecins libres de prendre en charge des patients atteints du COVID-19  en leur prescrivant le traitement à base de chloroquine pourrait éviter aux malades de voir leur état s'aggraver et de se retrouver  dans les hôpitaux ou en salle de réanimation. Une piste à envisager sérieusement dans un pays comme Madagascar où les structures sanitaires sont loin d'être suffisantes et de ce fait, n'arriveront pas à faire face à un afflux important de contaminés à l'approche du pic de la pandémie.

Surtout pas en automédication

« Les médecins généralistes pourraient sauver des vies mais on les en empêche !   Les médecins généralistes pourraient éviter des milliers d'hospitalisations mais on les en empêche ! Les médecins généralistes pourraient contribuer à permettre une sortie plus rapide du confinement mais on les en empêche ! » tonne le docteur  Eric Menat, toujours dans sa vidéo. Et lui de balayer d'un revers de la main les objections fondées sur les prétendus sévères effets secondaires de la molécule incriminée. 

« L'hydroxychloroquine est un médicament très sûr. Des dizaines de millions de patients en ont pris tous les jours pendant des années avec une excellente tolérance dans la majorité des cas »,  soutient-il avant de continuer : « le protocole prévoit un traitement de 10 jours seulement alors que les éventuels effets secondaires apparaissent surtout après un ou deux ans de traitement. Jusqu'au mois de janvier 2020, l'hydroxychloroquine était même en vente libre en France, preuve qu'il était considéré comme sans risque pour les autorités ». Néanmoins, le même généraliste de bien préciser que  le médicament ne doit surtout pas être pris en automédication et qu'il doit impérativement être prescrit par un médecin.

Le droit d'aller au front et d'enfoncer la première ligne du virus 

Pour en revenir au cas de Madagascar, la mise à profit de la contribution des médecins libres, en leur redonnant la possibilité de prescrire l'hydroxychloroquine aux patients qui les approchent, pourra alléger les difficultés qu'éprouveront inévitablement les structures sanitaires existantes pour faire face à la pandémie de COVID-19. Ce qui limitera un tant soit peu une aggravation de l'état sanitaire du pays due au manque ou à l'absence de prise en charge. Il reste que les mesures barrières à adopter doivent également être prescrites par les médecins libres prenant en charge des malades du nouveau coronavirus.

La vente en pharmacie strictement sous prescription médicale des médicaments en question permettra d'éviter l'automédication et partant, les complications. Si l'on s'en tient au protocole du traitement mis en œuvre actuellement pour traiter le nouveau coronavirus, une seule boîte d'hydroxychloroquine par patient suffit, auquel il faut associer  l'azithromycine. Ces médecins généralistes, français ou malagasy, qui revendiquent « le droit d'aller au front et d'enfoncer la première ligne du virus » seront-ils entendus par les autorités concernées ?

La Rédaction

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Editorial

  • Et les îles Eparses ?
    Et ce sujet revient de nulle part. Depuis, on n’en parle plus ! On le croyait enterré quelque part. Sujet tabou, interdit ou fâcheux ? Que de questionnements autour du sort réservé à ces joyaux baignant le Canal de Mozambique ! Cheval de bataille du candidat numéro treize durant la campagne présidentielle de 2018 qui a enthousiasmé l’audience, les îles Eparses furent quasi absentes en 2023. En tout cas, elles disparaissent de l’écran de radar des grands débats. Et même certaines formations politiques qui ont affiché leur engagement à la lutte pour la restitution de ces îles se taisent. La presse non plus n’a pas fait grand cas. Elle les a quelque peu oubliées. Sans parler de l’omission généralisée des candidats députés d’évoquer ce cas fâcheux.Par miracle, le sujet réapparait ! Le 7 octobre 2024, la France, par la voix de son ambassadeur Arnaud Guillois, plaide pour la poursuite des…

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