Publié dans Politique

Déconfinement réglementé - Alternative au confinement partiel

Publié le mardi, 14 avril 2020

Entre le marteau et l'enclume. Entre d'une part la santé publique et d'autre part l'économie du pays, le régime se retrouve aujourd'hui pris en tenaille. A Madagascar, le deuxième confinement de quinze jours arrive à terme ce dimanche 19 avril. A l'approche de cette date, un débat commence à agiter l'opinion : Faut-il prolonger le confinement ou passer au déconfinement ? 

Le constat est que les mesures prises par l'Etat malagasy, notamment le confinement partiel, ont permis jusqu'ici d'éviter le pire dans le pays. Le nombre de cas de contaminations au coronavirus reste relativement stable, et aucun décès n'a encore été enregistré jusqu'ici. Toutefois, il faut signaler que le nombre de Régions confinées est passé à trois et que les mesures édictées par l'Etat ont été difficilement imposées. Force est de constater que le confinement ne dure effectivement qu'une demi-journée dans le centre de la Capitale, tandis qu'il n'est relativement pas respecté dans les bas quartiers et les périphéries. La non prise de responsabilité des Fokontany est notamment mise à l'index. 

Il faut également souligner que l'économie souffre de la situation où tous les commerces ou presque sont à l'arrêt, où certaines activités cruciales manquent de bras, où les taxes, prélèvements et autres cotisations n'entrent plus dans les caisses de l'Etat. Il existe un risque de plus en plus palpable que certaines entreprises fassent faillite, que certains individus se retrouvent au chômage. Les restrictions de déplacement occasionnent en outre des charges supplémentaires pour les entreprises obligées, pour la plupart, de mettre en place un système de transports de personnel en l'absence de transports en commun. 

Des entreprises qui, majoritairement, ne tournent déjà qu'une demi-journée. Les journaliers et les professions libérales souffrent tout autant sinon plus de la situation. Un prolongement de la période de confinement pourrait par ailleurs mettre à mal les portefeuilles des ménages malagasy qui peinaient déjà pour la plupart, à se faire des provisions pour les premières semaines de confinement.

Sous conditions 

L'idée d'un déconfinement fait ainsi son chemin. Toutefois, laisser tout le monde gambader dans la nature et reprendre ses habitudes ne sera pas possible. L'on risquerait en effet de relâcher dans la nature de potentiels porteurs du virus. Un déconfinement réglementé ou conditionné et progressif est alors suggéré comme alternative, par les observateurs. A défaut de confinement, le port du masque et l'observation d'une distance de sécurité entre les personnes, à l'extérieur du domicile, devront être rendus obligatoires. Tout réticent devrait être sanctionné, selon certains avis entendus. 

Crèches, écoles, collèges et lycées devraient rester fermées et rouvriront progressivement. Les entreprises et autres commerces devraient être autorisées à rouvrir, à condition bien sûr que les mesures de protection très strictes soient mises en place.  De même, les transports en commun devraient être réautorisés à circuler, mais avec des « contrôles sévères ». Les passagers devraient être limités et des mesures d'hygiène nécessaires devront être respectées par les transporteurs sous peine de retrait immédiat des papiers, selon les suggestions émises ici et là. 

Les rassemblements publics devraient rester interdits jusqu'à nouvel ordre. Pareil pour les vols domestiques. Toutes ces mesures sont, bien entendu, dépendantes de l'évolution de la situation de la propagation de la pandémie dans la Grande île. 

Prioriser la santé publique ou donner une chance à l'économie ? Telle est la question sur laquelle l'Exécutif devra se plancher ces prochains jours. L'objectif sera toutefois toujours d'éviter de mettre en danger le succès de la stratégie adoptée jusqu'à présent. 

La Rédaction

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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