Publié dans Politique

Liberté de presse - Des avancées majeures pour Madagascar

Publié le dimanche, 03 mai 2020

La journée mondiale de la liberté de presse a été célébrée hier. Le ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo a affirmé que des avancées majeures sont constatées dans le pays.

Le pays se trouve toujours en situation d’urgence sanitaire pour cause de coronavirus. D’ailleurs, elle est prolongée d’une quinzaine de jours. Mais cela n’empêche pas pour autant la célébration par Madagascar de la journée mondiale de la liberté de presse hier. 

Aux premières heures de la journée mémorable d’hier, le ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo a tenu à rendre hommage aux journalistes à travers une déclaration faite vers 7 heures du matin sur les chaines publiques. Elle a affirmé : « eu égard au contexte national et international, les journalistes malagasy sont au front pour nous à traverser la crise sanitaire liée au coronavirus, en nous livrant les informations vitales émanant du Gouvernement et d’autres sources ».

L’ancienne journaliste a poursuivi que pour cela, « ils prennent le risque d’aller sur le terrain pour recueillir les faits, ce qui les expose directement à cette maladie. Et le ministère de la Communication et de la Culture en tant que ministère de tutelle tient en premier lieu à les encourager dans cette mission ô combien noble ».

Restriction et non suppression de la liberté

La ministre a également tenu à expliquer la réalité en cette période d’urgence sanitaire. Il s’agit d’une situation exceptionnelle qui nécessite des mesures exceptionnelles. A cet effet, les journalistes sont réquisitionnés aux côtés des Forces de l’ordre et des personnels de santé, étant donné l’importance primordiale de l’information dans ces moments d’inquiétude pour la population. Aussi, « la réquisition certes restreint une partie des libertés fondamentales mais restriction ne veut pas dire suppression de la liberté de presse », a souligné la ministre.

Elle a enchainé que « la restriction est imposée par la nécessité de préserver la santé et la vie de nos concitoyens ». Et d’ajouter que « l’exercice des libertés fondamentales y compris la liberté de presse en situation d’exception ne saurait être la même qu’en période normale. La situation d’exception impose un nouveau cadre temporaire à celle-ci ».

Réforme en marche

Dans tous les cas de figure, le ministère œuvre pour la liberté de presse à Madagascar, et ce depuis son avènement. Ainsi, le ministère entend relancer et achever la réforme de la loi relative à la communication médiatisée, conformément aux souhaits des journalistes. Cette réforme constitue un acquis considérable pour Madagascar mais elle est toujours en attente d’adoption auprès de la Chambre haute.

Deux points saillants constituent la spécificité de ce code réformé. Le premier est la dépénalisation des infractions de presse. « Il ne pourrait plus y avoir de journalistes emprisonnés pour leurs articles, reportages et opinions », a-t-elle rappelé. Le second, le texte consacre le « désengagement total du ministère de tutelle envers l’Ordre des journalistes de Madagascar ». Le but étant d’assurer une « indépendance » et une « sécurité juridique » de l’Ordre.

En cette journée mémorable, le ministre de la Communication et de la Culture appelle les citoyens à « être exigeants envers le monde du journalisme dans la recherche de l’information ». Elle appelle également les journalistes à « être vigilants dans l’accomplissement de leurs devoirs tout en accordant une importance capitale au recoupement, ainsi qu’au pluralisme et diversité d’opinions, dans le respect total du caractère sacré des faits ».

 

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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