Publié dans Politique

Lutte contre le coronavirus - Le Président annonce de fortes sanctions contre les indisciplinés

Publié le dimanche, 03 mai 2020

44 jours après l'annonce des premiers cas de coronavirus à Madagascar, le président Andry Rajoelina a fait le point avec quelques journalistes au cours d'une émission spéciale sur la chaîne nationale. D'un événement, le Président s'est réjoui qu'il n'y avait pas encore eu de mort dans le pays. Notons que le dernier bilan officiel communiqué par le Centre de commandement opérationnel (CCO) fait état de 149 cas confirmés dont 98 guéris et 51 en traitement. Il tempère néanmoins que nous ne pouvons pas encore crier victoire car tout dépend de l'autodiscipline de chacun. Samedi dernier, une décision de prolongation de l'état d'urgence sanitaire a été prix à l'issue du Conseil des ministres. «On ne peut pas jouer avec la vie et la santé du peuple malgache», argumente le Chef de l'Etat. 

 

Concernant les indisciplinés, le Président a annoncé une intensification des mesures contre les personnes qui s'entraînent à ne pas porter de masque dont l'extension des travaux d'intérêt général à une journée entière. Les taxis - soyez qui ne respectent pas les mesures barrières seront mis en fourrière. Les conducteurs, les receveurs et les passagers seront soumis aux travaux d'intérêt général.

La vigilance, toujours de mise

Il souligne la période où la population a été respectueuse des règles établies, ce qui est fait que les 28 et 29 avril, les statistiques sur l'état de zéro cas. Aujourd'hui, la vigilance est de mise puisqu'hier, le pays enregistre le nombre le plus élevé avec 14 nouveaux cas dont 7 à Toamasina, plus précisément à Ambatovy et le reste à Soavimasoandro. Par conséquent, l'État a décidé la mise en quarantaine de toutes les personnes à Ambatovy, aucune personne ne peut se déplacer.

Par ailleurs, les mesures appliquées au niveau des 3 Régions (Analamanga, Haute Matsiatra et Atsinanana) concernées s'ajoutent à la Région Alaotra Mangoro sont maintenues: suspension de la circulation des taxis - brousse, travail à demi-journée, limitation des effectifs dans les lieux de culte. Un retour progressif à la vie quotidienne est, en revanche, appliqué pour les autres Régions.

L'artemisia comme facteur d'émergence économique

Le Président a également abordé les changements répartis par le Covid-Organics qui sont d'ordre sanitaire, mais aussi économique et diplomatique car ayant permis à Madagascar de briller aux yeux du monde. Selon toujours le Président, l'appellation de «tambavy» a été volontairement choisie pour être fidèle à ce remède traditionnel malgache. La découverte de ce remède a réveillé la fierté africaine mais ce ne fut pas le cas chez certains malgaches. Ce qui amène à s'interroger sur le sens du patriotisme chez cette frange de citoyens. En abordant les retombées économiques d'une telle découverte, il avance qu'une tonne d'artemisia peut coûter jusqu'à 3000 dollars. Nous savons du plus important stock d'artemisia en Afrique et nos plantes sur la meilleure qualité dans le monde. Notre production annuelle s'élève, d'ailleurs, à 3000 tonnes.

Le Président assure que d'ici quelques années, la vie des malgaches va complètement changer. Il rappelle ainsi une des formules phares dans ses anciens discours dans lesquels il affirme que «nous ne serons plus parmi les derniers mais parmi les premiers».

Sur cette lancée, l'homme fort du pays annonce la plantation d'artemisia par les citoyens et la mise en place d'une usine d'ici un mois au plus tard en vue de la production locale de médicaments à base de cette plante. Ce ne sera pas la première fois que la Grande île produit un médicament. Il y a, par exemple, le médicament Madécassol produit par l'IMRA et utilisé actuellement partout dans le monde.

Le CVO à la conquête du monde

Toujours au sujet du CVO, le Président fait partie d'une coopération en cours avec des médecins dans d'autres pays, dont les Etats-Unis et des chercheurs dans le monde. Selon lui, outre le remède sous forme de tisane, des essais cliniques du même remède sous forme d'injections sur les malades du COVID-19 dans le pays sont déjà envisagés. Ce fut l'occasion pour lui de rassurer que Madagascar n'acceptera jamais de faire l'objet d'essai en matière de vaccination.

C'est aussi une première dans l'histoire depuis l'indépendance que notre pays vient en aide aux autres pays alors qu'auparavant, nous étions toujours habitués à quémander. Cela explique les dons offerts aux pays amis du continent africain.

Quant à la distribution de ce tambavy au niveau local, 60% des ménages dans la Capitale ont déjà pu en bénéficier. A partir de ce jour, les doses destinées aux habitants de Toamasina, Antsiranana et Fianarantsoa seront distribuées. Le début des exportations est prévu dans une dizaine de jours.

La Rédaction

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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