Publié dans Politique

Manifestation d’une minorité de diaspora en France - Une honte !

Publié le mercredi, 10 juin 2020

Des membres de la diaspora en France ont tenu une manifestation devant les locaux de la représentation malgache en début de semaine. Ces Malagasy de l’extérieur contestent la construction de l’arène Kianja Masoandro, un édifice actuellement en cours de construction dans le Rovan’Antananarivo.  Si le rassemblement est resté bon enfant, sans déplacer les foules, elle a en tout cas interpellé bon nombre d’observateurs malagasy. Beaucoup estiment en effet que ces ressortissants malagasy de France devraient se focaliser sur des sujets autrement plus importants, surtout ceux concernant la France et Madagascar.

Des sujets pour lesquels les voix de la diaspora en France seraient les bienvenues, notamment celui brûlant des îles Eparses de l’océan Indien qui fait l’objet d’un bras de fer entre les deux pays actuellement. Force est pourtant de constater que ces Malagasy de l’extérieur ont été invisibles dans ce débat. Lorsque le Président français Emmanuel Macron, lors d’une visite sur l’archipel des Glorieuses, avait réaffirmé la souveraineté de la France sur les îles Eparses, en plein processus de négociation avec Madagascar, ces membres de la diaspora se sont murés dans un silence criant. Alors que le président français lâchait un « Ici, c’est la France », il y a de cela quelques mois, ces membres de la diaspora malagasy en France étaient curieusement silencieux.

« La manifestation de ces membres de la diaspora est insensée voire honteuse, surtout venant de gens qui vivent à plus de 10 000 kilomètres de la réalité », a ainsi réagi un simple citoyen malagasy apprenant cette nouvelle. « Comment prétendraient-ils faire la morale à tout le monde pendant qu’eux-mêmes ne se soucient pas de sujets aussi importants que la restitution des îles Eparses ? », s’offusquent certains. Pour beaucoup, cette dernière question dénature le combat de ces pseudo-manifestants. Pour des observateurs, il est en effet inconcevable que des gens, pour la plupart, accumulant des dizaines d’années loin du pays s’érigent en tant que défenseurs du patrimoine malagasy alors qu’à côté ils sont réticents à appuyer des revendications ayant trait à la souveraineté de Madagascar. Pour certains, cultiver la haine entre Malagasy, de la sorte, ne sert à rien. En agissant ainsi, ces manifestants font le jeu de la France. La polémique sur le Kianja Masoandro est en train d’offrir un grand bol d’air frais pour la France avec qui Madagascar est en litige, soulignons-nous en effet dans un précédent article. La solidarité malagasy est mise à rude épreuve par ce débat autour du Kianja Masoandro. En tout cas, beaucoup sont sceptiques quant à d’éventuelles futures actions de ces membres de la diaspora pour la revendication des îles Eparses. « Ils n’oseront pas revendiquer les îles Eparses de peur de froisser la France », opinait d’ailleurs un citoyen malagasy sur les réseaux sociaux. Récemment le ministère français de la Transition écologique avait lancé une consultation publique portant sur un projet de décret relatif à la création de la « réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses ». Reste à savoir si cette fois-ci ces membres de la diaspora malagasy en France saisiront la balle au bond, en menant des lobbyings auprès de leurs « compatriotes » pour contester le projet du gouvernement français.

La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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