Les noms des Malagasy continuent à briller sous d’autres cieux en ce temps de maussaderie. Un des Ranjeva a réussi à se faire un nom dans le monde juridique de l’Ouest. Hery Frédéric Ranjeva est élu par ses pairs parmi les meilleurs avocats en France en 2021 par le magazine The Best Lawyers in France, dans la spécialité “arbitrage international”. C’est le résultat d’un vote marquant la reconnaissance de ses pairs avocats dans sa spécialité.
Le quatrième des enfants des Yvette et Raymond Ranjeva, l’actuel président de l’Akademia Malagasy, est « quelqu’un de sérieux qui ne se prend pas au sérieux », selon son ami de longue date Erick Rabemananoro, un ancien journaliste devenu cadre de la Banque mondiale qui à son siège à Washington. L’avocat de nationalité malagasy exerçant en France est aussi « quelqu’un qui est toujours resté simple et sympathique malgré son parcours professionnel d’exception. »
Selon des informations disponibles en ligne, « Hery Frédéric Ranjeva est associé au cabinet Foley Hoag à Paris. Membre de la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI), Me Ranjeva se concentre sur le droit international, les litiges internationaux et les questions d’arbitrage, et représente fréquemment des Etats souverains, des entreprises et des individus devant des cours et tribunaux nationaux de France et de Madagascar.
« Il jouit d’une expérience d’assistance quant aux multiples aspects des arbitrages institutionnels (CCI, CIRDI et Cour d’arbitrage international de Londres) et commerciaux ad hoc, depuis le commencement jusqu’à la mise en application. Il intervient en qualité d’avocat d’un Etat souverain devant la Cour internationale de justice (CIJ). Il défend également les investisseurs étrangers présents à Madagascar. Son portefeuille de clients comprend certaines des plus grandes entreprises de Madagascar. »
Hery Frédéric Ranjeva est homologué arbitre sur la liste française des arbitres de la CCI, homologué arbitre sur la liste des arbitres du Centre de médiation et d’arbitrage de Madagascar, membre de la Cour internationale d’arbitrage de Londres (2009-2012), auteur de publications sur le droit d’arbitrage malgache et sur le droit international privé français et correspondant de la Revue camerounaise de l’arbitrage.
De plus, il a présidé la conférence annuelle de la Société africaine de droit internationale, à Madagascar, en 2018. Enseignement au sein de Sciences-Po Paris, depuis 2017, il est également expert en droit international pour la Commission de l’Union africaine (depuis 2016) et pour la Facilité africaine de soutien juridique (depuis 2017).
Dans un bref entretien en ligne accordé à La Vérité, le juriste dit : « Je suis associé dans le cabinet Foley Hoag, un cabinet d’origine américaine. Dans le monde, le cabinet compte 250 avocats, ce qui est petit pour les Etats-Unis. Je travaille dans ce cabinet, depuis 2011, et je fais partie de ceux qui ont ouvert le bureau de Paris. Au sein du cabinet, je suis rattaché au département de droit international qui compte une cinquantaine d’avocats. »
Recueillis par M.R.
Zone Comesa
Regain d’intérêt pour les certificats d’origine électroniques
La nouvelle devait retenir l’attention des exportateurs de la zone du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (Comesa) dont Madagascar est membre. L’avènement de la Covid-19 secoue le bloc pour qu’il rende opérationnel le système de certificats d’origine électroniques (eCo).
Parmi les 15 pays membres, le Burundi, le Rwanda et le Kenya sont pour l’heure prêts à piloter le système. La République du Congo, l’Egypte, le Swaziland, l’Ethiopie, Madagascar, le Malawi, l’île Maurice, les Seychelles, le Soudan du Nord, la Tunisie, la Zambie and le Zimbabwe sont aussi dans le starting-block.
Le dispositif est tombé dans les oubliettes durant des années. Mais, le 10 juin dernier, le secrétariat du Comesa entreprenait de collaborer avec ces pays pour développer des plans nationaux de pilotage en vue d’assurer que les certificats électroniques soient mis en œuvre pour impulser le commerce intra-Comesa qui a stagné depuis la mise en place des instruments de la zone de libre échange (ZLE) 20 ans auparavant.
Les eCo sont délivrés à des exportateurs de la zone Comesa pour conférer un traitement préférentiel aux biens d’origine d’un des pays membres. Ils sont l’un des derniers instruments développés dans le cadre de l’initiative de la ZLE électronique destinés à faciliter le commerce intra-régional à travers la réduction des coûts et temps nécessaire pour l’enregistrement, la demande et la soumission des certificats requis pour connaître les origines des biens.
Recueillis par M.R.