Publié dans Politique

Dettes de Madagascar - Le Sénat demande un effacement et non allégement

Publié le lundi, 13 juillet 2020


Rapatriement des avoirs déposés aux paradis fiscaux, impacts du Covid-19, relance économique de la post-pandémie, transparence de la gestion des aides, allègement et effacement des dettes, protection de l’environnement, économie bleue, taxe de carbone… Tels ont été les sujets débattus en visioconférence par des représentants des réseaux parlementaires des 36 pays, appuyés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, qui s’est tenue jeudi dernier.
Madagascar y a participé par le biais du premier questeur du Sénat Mourad Abdirassoul et du conseiller technique du président Rivo Rakotovao, Alain Désiré Rasambany. Depuis Washington DC, les experts de la Banque ont échangé avec les délégués des Parlements au sujet de la gestion efficiente des dettes et d’un financement de 160 milliards de dollars qui profiteront aux pays concernés au cours des quinze prochains mois pour atténuer les impacts de la crise sanitaire, en vue d’un lendemain meilleur pour les habitants.
Les participants ont examiné ensemble la question des dettes actuelles causées par le Covid-19 et la façon dont Washington envisage de rendre transparente leur gestion. La Banque, par le biais de l’Association internationale pour le développement (IDA), se penche plus particulièrement sur le cas des pays plus pauvres en leur accordant de nouveaux fonds pour le développement durable. Le Parlement joue un rôle crucial dans le processus de redressement économique du pays en vue des résultats satisfaisants.
Cadre propice
Les parlementaires mondiaux ont appris les répercussions de la pandémie sur le système de financement international. Ils ont eu vent des décisions pris par le G20 ainsi que d’autres partenaires de la Banque au sujet de l’allègement des dettes consécutivement à la grande récession entraînée par la propagation du virus dans le monde, de la relation Etats-Unis-Chine, de la révision des politiques nationales, des budgets nationaux, de la politique environnementale, des critères de vulnérabilité, de la femme et de l’enfant notamment.
Les représentants du Sénat de Madagascar ont demandé à l’équipe de la Banque mondiale l’effacement des dettes et non de leur allègement. Les pays pauvres doivent en bénéficier eu égard à leur fragilité accrue en raison de la grande récession à l’échelle planétaire. Ils ont aussi fait part de leur préoccupation quant à la garantie des investissements internes et le contrôle sinon l’éradication de l’usage des dettes au profit des placements aux paradis fiscaux.
Tout s’accorde à dire de la nécessité de créer un cadre propice à une économie revigorée après la crise sanitaire, à la promotion de la taxe de carbone, à la mesure des sanctions à l’encontre des destructeurs de l’environnement, au programme national de sécurité alimentaire pour les ménages vulnérables, à la santé publique robuste, à la lutte contre la violence, au planning familial, au développement du commerce électronique…
Les mesures prises sont, selon la Banque, destinées à endiguer les mauvaises pratiques. La gestion des dettes doit être transparente. La définition des priorités nationales s’avère impérative au stade actuel de l’évolution des choses. L’effacement des dettes souhaité sera intégré dans l’ordre du jour du G20 et des partenaires de la Banque.
M.R.


Fil infos

  • Lutte contre la corruption - Le sénateur Ndremanjary Jean André plaide pour la fin des immunités  
  • Ntsay Christian - « Il faut dénoncer toute forme de dérive ! »
  • Actu-brèves
  • Ravalomanana et Rajaonarimampianina - Une honte pour le pays
  • Rapports entre l’Exécutif et le Parlement - Tokely Justin écarte les rumeurs de tension
  • Région Itasy  - Le parti TGV « redynamise » ses troupes  
  • Actu-brèves
  • Andry Rajoelina à l’ITM - Cinq hôtels cinq étoiles en projet
  • Protection des personnes atteintes d’albinisme - Les députés adoptent un nouveau texte 
  • Autoroute Antananarivo-Toamasina - Une série de rencontres pour anticiper sur les contestations                                                                      

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Fier d’être … malagasy !
    A l’invitation officielle de l’université de Mahajanga, Ylias Akbaraly, président de Redland (holding du Groupe Sipromad, Thomson Broadcast, Gates – Air), animait une conférence auprès des étudiants de ladite université. En gros, 4000 étudiants, très enthousiasmés, étaient venus assister à la conférence du multimilliardaire. En 2017, Forbes Afrique classait Ylias Akbaraly comme la première fortune à Madagasikara et le quatrième en Afrique. De la troisième génération à partir de son grand-père, Meraly Menjee, qui débarquait dans la Grande île en 1918 en provenance de Gujaratie, Ylias Akbaraly né en 1969 a repris Sipromad fondée par son père Sermamod Akbaraly et la diversifiait pour devenir un groupe voire un holding puissant à Madagasikara. Né sur le sol malagasy, Ylias Akbaraly affiche fièrement de sa nationalité malagasy. Et partout où il animait une conférence, Ylias tient toujours à faire valoir haut son identité malagasy et cela avec une fierté telle qu’il impressionne…

A bout portant

AutoDiff