Publié dans Politique

Evasion meurtrière à la prison de Farafangana - Condamnation des activistes pour les droits de l’Homme

Publié le lundi, 24 août 2020

La dernière évasion meurtrière de plus de 80 détenus à la prison de Farafangana, avant – hier, n’a pas laissé les activistes pour les droits de l’Homme indifférents. Rappelons que lors de la traque des évadés par les éléments des Forces de l’ordre, une vingtaine de détenus ont été abattus. Au lendemain de cet évènement dramatique, des membres d’associations œuvrant dans la promotion des droits de l’homme sont sortis du silence pour condamner cette forme d’attentat à la vie de plusieurs prisonniers. « Nous condamnons fermement tout acte qui porte atteinte à la vie d’êtres humains que ce soit des Forces de l’ordre ou des prisonniers », a déclaré Matavimana Ravao Georgine, membre de la Commission nationale indépendante pour les droits de l’homme (CNIDH), sur les ondes d’une radio privée hier.

 

Sur cette lancée, elle souligne que malgré tout, les détenus disposent toujours de leurs droits et ce jusqu’à leur condamnation voire au-delà. Dans la réalité, la plupart des prisonniers écroués dans les maisons de détention à Madagascar n’ont pas encore été jugés. Ce membre de la CNIDH plaide également en faveur des agents pénitentiaires en vue de l’amélioration de leurs conditions de travail dans les prisons.

Des révélations accablantes

Des informations qui circulent sur les réseaux sociaux révèlent une version accablante de la situation des détenus à la prison de Farafangana. D’après lesdites informations, de nombreux prisonniers n’ont pas encore fait l’objet d’un procès alors qu’ils ont déjà passé plusieurs années en prison. Par conséquent, l’établissement pénitentiaire est en surpopulation carcérale au fur et à mesure que les détenus augmentent. Selon les mêmes révélations, une grande partie des détenus sont encore présumés innocents.

Pire, certains auraient été accusés de vols insignifiants et ont été immédiatement incarcérés après une décision de mise sous mandat de dépôt du tribunal local. Certains d’entre eux auraient donc voulu payer le prix de leur liberté à la suite de racket de la part de certains agents pénitentiaires. Certains d’entre eux auraient même vendu leurs terrains familiaux pour pouvoir sortir de prison. Des détenus auraient même confié avoir été extorqués de près de 15 millions d’ariary par les agents pénitentiaires voire le chef d’établissement. Cette évasion collective serait ainsi le résultat d’une frustration des prisonniers.

En tout cas, si ces révélations sont avérées, une explication de la part du ministère de la Justice et de l’Administration pénitentiaire est attendue.

La Rédaction

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Editorial

  • L’éternel problème !
    La JIRAMA, une problématique sans issue. Endettée jusqu’au cou, obérée jusqu’à la moelle, la Compagnie nationale d’eau et d’électricité tue et se tue. Souci au quotidien et éternel problème des usagers et de la population en général et en pleine phase de déclin, la JIRAMA continue d’emm… l’innocent peuple. Les dirigeants du tout puissant syndicat des employés de la compagnie concoctent un mouvement de grève. En cause, le changement de statut de la JIRAMA en société anonyme à caractère commercial. Donc, une entreprise régie par la loi 2014 – 014 où l’Etat est seul actionnaire mais prévoit l’intégration du secteur privé au conseil d’administration. Le processus de changement a démarré lors du Conseil des ministres décentralisé à Mahajanga le 6 mars 2025 et publié au Journal officiel (J.O.) du 15 avril 2025. Il s’agit d’une des recommandations sinon des conditionnalités des institutions de Bretton Woods dont en particulier la Banque…

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