Cet axe routier est vital pour les habitants des villages et localités qu'il traverse. La plupart d'entre eux tirent l'essentiel de leur revenu du trafic routier. Les restaurateurs, les hôteliers, les gargotiers, les boutiquiers, les épiciers… qui foisonnent le long de la route y trouvent leur compte à longueur d'années. Il en est de même pour les paysans dont les produits agricoles et artisanaux sont vendus aux passagers et passants.
L'arrêt du trafic voyageur sur cette route depuis mars a infligé un coup brutal à la disponibilité des sources de revenu des concernés. De plus amples précisions de la part du ministère en charge des Transports seront attendues ce jour. L'annonce présidentielle a quand même comporté des zones d'ombre à éclaircir. Par exemple, les usagers de l'axe Antananarivo-Moramanga et de celui d'Antananarivo-Brickaville sont perplexes.
C'est aussi le cas des personnes qui ont besoin d'aller à Ambatondrazaka, Anosibe An'Ala, Vatomandry, Mahanoro, Fenoarivo Atsinanana, Soanierana Ivongo… sachant que les bifurcations qui mènent à ces villes sont toutes raccordées à la RN2 alors que des gens provenant de la Capitale sont théoriquement interdits de sortir des limitrophes d'Analamanga. Il appartient aux représentants de l'Etat des Districts touchés de prendre des dispositions en concertation avec le Centre de commandement opérationnel Covid-19.
M.R.