Publié dans Politique

Démolition de l’usine - Tiko 
Les procédures respectées

Publié le dimanche, 04 octobre 2020


La fin de semaine, à Toamasina, a été mouvementée par la démolition de l’usine du groupe Tiko installée dans le port. L’information a été relayée avec tant de célérité sur les réseaux sociaux par les partisans du propriétaire. Ce dernier qui, rattrapé par ses affaires fiscales, voit indéniablement de mauvais œil la démolition de cette usine qui est implantée sur la propriété du port à l’époque où il faisait le beau et le mauvais temps à Madagascar. Président de la République, Marc Ravalomanana avait d’une manière ou d’une autre usé de son pouvoir pour étendre sa société en groupe pour devenir à la fin un empire. Cette usine de Toamasina fait partie des unités créées par le fondateur du parti TIM durant son règne. Le souhait ou désir de « Ramose » était pris, à raison, comme un ordre. Et quand il a voulu mettre cette usine de Toamasina dans l’enceinte du port, personne n’a osé faire la moindre remarque. Mais une fois son pouvoir amoindri, Marc Ravalomanana est mis à nu par ses affaires et abus qui ont fait couler beaucoup d’encre.
La démolition de cette usine est qualifiée d’illégale par le clan Ravalomanana. Ce dernier affirme qu’aucune décision de la Justice ne plaide en faveur du propriétaire du lieu pour justifier l’action. Une version contredite par des sources informées. Celles-ci soutiennent notamment que le groupe n’aurait pas payé ses loyers depuis une quinzaine d’années. Par ailleurs, contrairement à ce que les mauvaises langues affirment, cette décision est motivée par une décision de justice. Mais par-dessus tout, cette démolition entre dans le cadre d’un projet d’extension du port de Toamasina, qui doit, in fine, permettre de créer des emplois supplémentaires.
La destruction de ces infrastructures vient ainsi sanctionner la mauvaise foi du président fondateur du groupe agroalimentaire. Celui-ci rechigne en effet depuis plusieurs années à payer ses impôts vis-à-vis de l’Etat et d’autres dettes envers ses créanciers bien qu’il reconnaisse l’existence de ceux-ci. Pas plus tard qu’en fin de semaine dernière, l’ancien Président de la République Didier Ratsiraka, au cours d’une interview en marge de l’inauguration de l’usine PHARMALAGASY, a reconnu que le groupe Tiko devait 200 à 300 milliards de FMG à l’Etat durant le régime Ratsiraka, à l’époque où Pierrot Rajaonarivelo était vice-ministre en charge du Budget. Des arriérés que reconnait le clan Ravalomanana. La semaine dernière, au cours d’une rencontre avec le « Conseil du fampihavanana malagasy », afin de lui fournir des compléments de dossiers, dans le dessein de se faire indemniser pour les dégâts subis par Tiko lors de la crise de 2009, Hanitra Razafimanantsoa, avocate du groupe Tiko et députée TIM, a par exemple reconnu que son client devait de l’argent à l’Etat. La somme de 150 milliards d’ariary a été évoquée.
La Rédaction

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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