Publié dans Politique

Exploitation aurifère à Mananjary - Le Président ordonne une suspension immédiate

Publié le lundi, 12 octobre 2020

C’est officiel ! L’exploitation aurifère effectuée par une société chinoise à Vohilava, dans le District de Mananjary est suspendue. Le Président Andry Rajoelina a évoqué le sujet dans son discours, lors de la rencontre avec les Ampanjaka et la population de Mananjary durant le week – end, dans le cadre de sa tournée dans la Région Vatovavy Fitovinany. « J’ordonne la suspension immédiate de cette exploitation aurifère », a déclaré le Chef de l’Etat avant d’ajouter que « de telles exploitations doivent toujours avoir des retombées économiques qui profitent aux riverains et des collectivités ». Le numéro un de l’Exécutif n’a pas manqué de souligner le caractère illégal de cette exploitation minière.
Faut – il rappeler que cette exploitation a déjà fait l’objet de nombreuses contestations au niveau local par les communautés ainsi que par plusieurs organisations de la Société civile. Pour cause, ladite exploitation est à l’origine de nombreux dommages catastrophiques qui nuisent à l’environnement et aux habitants : la déviation et le quasi – terrassement de la rivière d’Isaka, la destruction des écosystèmes et des plantations agricoles, la pollution de l’eau qui est source de maladies dangereuses voire mortelles.

Démêlées judiciaires
Les litiges entre la même société chinoise et des militants de la Société civile ont fini devant la Justice. Le 6 octobre dernier, le dénommé Raleva, membre de « Justice et paix » ainsi que de l’antenne régionale de l’Observatoire indépendant des droits économiques, sociaux et culturels de Madagascar et ses compagnons de lutte ont comparu devant le juge d’instruction de Mananjary suite à une plainte déposée par la société en question, à la suite de manifestations de la population locale au mois de septembre. La comparution a abouti à la libération de ces militants.
Il y a quelques jours, un comité interministériel composé de représentants de l’Office national de l’environnement (ONE), du ministère des Mines et des Ressources stratégiques, du ministère de l’Eau et de l’Hygiène, du ministère de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics ainsi que des parlementaires ont fait le déplacement à Vohilava pour constater de visu la situation.  Plusieurs infractions ont pu être constatées au cours de ce déplacement selon les informations relayées par des organisations de la Société civile. Cette dernière salue d’ailleurs cette initiative du Gouvernement qui, selon elle, « témoigne la volonté de l’Etat d’assurer la protection effective des droits fondamentaux des populations locales et de restaurer un Etat de droit pour une meilleure régulation du secteur extractif ». Cette décision de suspension annoncée par le Président de la République conforte davantage cette volonté.
La Rédaction

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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