Publié dans Politique

Situation sanitaire à Madagascar - L’état d’urgence levé, la prudence exigée

Publié le dimanche, 18 octobre 2020


Entré en vigueur le 21 mars 2020 pour faire face à l’épidémie de la Covid-19, l’état d’urgence sanitaire avait été prolongé à quatorze reprises. Le Président Andry Rajoelina, qui s’est exprimé hier sur les chaines audiovisuelles publiques, a annoncé la levée de cette mesure. Une décision qui a été prise en tenant compte de l’amélioration de la situation épidémiologique observée au cours des dernières semaines. Le Chef de l’Etat indique notamment qu’aucun nouveau cas de contamination n’a été enregistré dans la Région Analamanga ces dernières 48 heures, et trois cas seulement ont été enregistrés sur tout le territoire national durant le même laps de temps. Pour le Chef de l’Etat, Madagascar est en train de vaincre le virus. Il indique particulièrement que Madagascar a un taux de rémission de 96%, ce qui le place à la 14è place dans le classement des pays avec le plus fort taux de guérison dans le monde. Cette victoire contre la maladie a été permise par les mesures spéciales qui ont été prises. Faisant le bilan de ces 7 mois ou presque depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, le Chef de l’Etat a affirmé que les stratégies mises en place ont été efficaces. Il rappelle les actions de communication ou le dépistage massif mené en tout début de la crise sanitaire, la mise en place du Centre de commandement opérationnel, des centres régionaux de commandement opérationnel, l’envoi de renfort à Toamasina, la production et distribution du Covid-Organics, l’ouverture du laboratoire LA2M et du PHARMALAGASY, le renforcement des intrants sanitaires au niveau des centres hospitaliers du pays, ou encore la mise en place d’un plan d’urgence social par le Gouvernement pour soutenir les familles les plus touchées par la crise sanitaire.
Vigilance de rigueur
La levée de cet état d’urgence sanitaire ne marque pas la fin de la crise sanitaire actuelle de la Covid-19. Elle constitue un nouveau cycle dans la question de la crise pandémie. Le Président de la République insiste sur le fait que cette levée de l’état d’urgence sanitaire ne doit pas faire oublier le strict respect des mesures barrières. Au contraire, dit-il, la surveillance du respect des mesures barrières sera renforcée. Le port du masque en toutes circonstances reste la règle. Les mesures sanitaires demeurent également une obligation, surtout dans les Régions où le virus circule encore activement. Les rassemblements de plus de 200 sont et demeurent suspendus. Des mesures prises pour éviter la survenue d’une seconde vague. Ces derniers jours, des pays connaissent un véritable rebond épidémique obligeant les dirigeants de ces pays à prendre des mesures drastiques. En France notamment, l’état d’urgence sanitaire a été rétabli. Le Chef de l’Etat malagasy affirme que des dispositions spécifiques peuvent être prises dans les Districts si nécessaire pour enrayer la propagation de la maladie. En ce qui concerne le transport, les liaisons aériennes avec les autres pays demeurent suspendues. Ouverts depuis le 1er octobre, les vols touristiques vers Nosy Be en provenance des pays qui font face à une seconde vague sont interdits. En outre, le dernier vol de rapatriement de Malagasy bloqués à l’extérieur aura lieu le 1er novembre prochain, annonce Andry Rajoelina. Au vu du développement de la pandémie sous d’autres cieux, le numéro Un du pays a affirmé que les aéroports malagasy resteront fermés aux vols en provenance des îles voisines du pays pour cette fin de mois d’octobre, si l’éventualité avait été envisagée il y a quelques semaines.
La rédaction


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Editorial

  • Sérieux retards !
    Le tableau s’assombrit davantage. L’image réelle montrant en grandeur nature tous les aspects de la vie quotidienne du peuple se corse de jour en jour. Nourriture insuffisante, pas d’eau, pas d’électricité, l’air pollué, circulation bouchée, prix hors de portée, eaux de pluie en retard, etc. La misère s’intensifie ! On veut bien être positif en chassant d’un seul revers l’esprit négativiste mais les faits sont là et ils sont entêtés, incorrigibles. Selon le récent rapport annuel de la Banque mondiale (BM) sur la pauvreté et la prospérité, 44 % de la population mondiale vit avec moins de 6,85 dollars par jour, cela considéré comme le seuil de pauvreté dans les pays émergents. Pire encore, 700 millions de personnes, soit 8,5 % de la population de la planète, vivent avec moins de 2,15 dollars par jour, l’équivalent du seuil d’extrême pauvreté. La Banque mondiale déplore qu’il aille y avoir encore une…

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