Publié dans Politique

Dépenses inutiles - L'Assemblée nationale sous le feu des critiques !

Publié le mercredi, 21 octobre 2020

La session budgétaire au niveau des deux Chambres du Parlement a officiellement débuté, mardi dernier. Ainsi, les yeux des observateurs de la vie nationale seront rivés sur ces deux Chambres durant les 4 semaines à venir. Dès ce début de session, l'Assemblée nationale fait déjà beaucoup parler, notamment à cause de la tenue de la session au Centre de conférence international d'Ivato alors que l'Etat d'urgence sanitaire est déjà levé. Depuis le début de l'épidémie de la Covid-19, qui a frappé le pays à partir du mois de mars, les députés ont troqué l'hémicycle de Tsimbazaza contre le Centre de conférence international (CCI) à Ivato pour pouvoir respecter les mesures barrières.

Cet endroit avait alors accueilli deux sessions du Parlement durant la crise sanitaire : la session ordinaire au mois de mai dernier et celle extraordinaire à la mi - août jusqu'au mois de septembre. Jusque-là, cette disposition fut alors compréhensible.

Aujourd'hui, plus d'un se demande pourquoi tenir encore la réunion à Ivato alors que le pic de l'épidémie a été déjà dépassé depuis longtemps et la fin de l'Etat d'urgence a même été annoncée par le Président de la République, dimanche dernier. De plus, la présidente de la Chambre basse, Christine Razanamahasoa elle - même avait évoqué dans son discours, lors de la cérémonie de clôture de la session extraordinaire le 3 septembre dernier, que ses homologues parlementaires devraient regagner le palais de Tsimbazaza lors de la prochaine session.

Une manne pour les détracteurs

Faut - il rappeler que l'organisation d'un évènement où d'une réunion au CCI Ivato n'est pas sans coût. L'endroit étant en gestion privé, les frais de location dans ce sens seront donc mis sur le dos des contribuables. Renforcer les mesures sanitaires et regagner le palais de Tsimbazaza n'aurait - il pas été plus convenables au lieu d'engager des dépenses considérées comme « inutiles » ? Qui plus est, l'Assemblée avait déjà pris des précautions en effectuant une série de dépistages massifs des membres de son personnel au cours de la crise sanitaire.

A ce choix d'un lieu onéreux pour la tenue de la session budgétaire vient s'ajouter   l'organisation d'un cocktail fastueux à l'issue de la cérémonie d'ouverture qui a généré de nombreux critiques de la part des simples citoyens sur les réseaux sociaux. Les détracteurs du régime n'ont d'ailleurs pas raté l'occasion de partager des photos de parlementaires se régalant au moment  dudit cocktail, d'une part, et ceux des victimes du Kere dans le sud, d'autre part. Des critiques formulées à juste titre lorsqu'on sait que le pays vient de sortir d'une crise sanitaire douloureuse et les habitants du Grand Sud, frappés de famine, peinent à trouver de quoi se nourrir. Rappelons que le Président Andry Rajoelina avait annulé l'habituel buffet donné dans le cadre de la cérémonie de présentation de vœux à Iavoloha au début de l'année pour des raisons de politique d'austérité.  En tant qu'élus et représentants du peuple, les parlementaires devraient suivre le même exemple !

Sandra R.

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Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

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