Publié dans Politique

Lutte contre la corruption - « La volonté politique est primordiale »

Publié le lundi, 26 octobre 2020

Les ateliers du Haut Conseil pour la défense de la démocratie et de l’Etat de droit (HCDDED), au Sweety Ampefiloha, se poursuivent. Hier, le doyen de ce Conseil, Imbiki Anaclet, a axé son intervention sur la lutte contre la corruption où la volonté politique est très importante.

En collaboration avec l’Organisation internationale de la francophonie, le HCDDED organise des ateliers sur les thématiques de la démocratie, l’Etat de droit, les droits de l’homme et la bonne gouvernance. La thématique de cette semaine est la bonne gouvernance. Le doyen de ce Conseil Imbiki Anaclet a alors axé son intervention sur la lutte contre la corruption dans le milieu judiciaire.
Ce doyen a constaté que la situation économique de Madagascar est fortement affectée, à cause de la corruption, y compris dans le milieu judiciaire. Il a alors avancé des propositions de stratégie de lutte contre la corruption dans le secteur de la Justice, en prévision de la relance économique « pour l’après Covid-19 ». La justice malagasy est particulièrement touchée par la corruption et est souvent montrée du doigt.
Malgré la présence de plusieurs organes et institutions œuvrant pour la lutte contre la corruption, la situation reste alarmante. Entre 2013 et 2019, le score de Madagascar en matière de corruption n’a de cesse de s’empirer, passant de 28/100 à 24/100. Une des causes de l’échec de la lutte contre la corruption est notamment l’absence de volonté politique. La corruption se présente sous plusieurs aspects au sein de la Justice, et survient suite à plusieurs modes opératoires, soit le contact direct avec les justiciables, ou par l’intervention des rabatteurs, ou même l’envoi de cadeau sous forme de biens matériels.
Plusieurs causes sont à l’origine de cette corruption persistante au sein du système judiciaire malagasy. Face à ces différentes causes, Imbiki Anaclet a avancé quelques pistes de solutions, parmi lesquelles, l’adoption des mesures immédiates ou à court terme comme la mise en œuvre effective des circulaires concernées par la nécessité de moralisation, l’exploitation des déclarations de patrimoine, l’interdiction pour les magistrats de la même famille de travailler dans un même ressort judiciaire, procéder à une vaste campagne de lutte contre la corruption, la promotion des systèmes alternatifs (DINA, conciliation, arbitrage…) , l’ouverture de compétence du CSI et l’intégration dans les rapports annuels de certains organismes comme le HCDDED, la Médiature de la République ou le CNIDH.
Actuellement, l’opinion publique exige la transparence des répressions de la corruption par les magistrats, que les fautes commises par ces derniers soient connues publiquement et punies selon la gravité de leurs fautes. Il est donc du devoir de chacun de préserver l’intégrité de la justice, et prendre conscience que cette dernière est un « bien commun ».

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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