Publié dans Politique

Fonctionnaires fantômes - La coupure des salaires effective

Publié le lundi, 26 octobre 2020


Suite à la décision prise durant le Conseil des ministres, la semaine dernière, le ministère de l’Economie et des Finances a procédé ce mois à la coupure des salaires concernant 591 fonctionnaires fantômes détectés grâce à l’utilisation de l’Application Unique pour la Gestion Uniforme des Ressources humaines de l’Etat (AUGURE). D’après les informations reçues auprès du ministère, il s’agit d’une coupure temporaire et non définitive des soldes de ces fonctionnaires irréguliers. « Le dossier de ces agents de l’Etat sera encore présenté devant le Conseil de discipline (CODIS) auprès de la Fonction publique. Si ce dernier confirme des irrégularités, la décision deviendra définitive. Dans le cas contraire, l’Etat rappelle ses arriérés et retourne au paiement normal des salaires concernés. Et inversement, si ces fonctionnaires sont bel et bien considérés comme "fantômes", ils commettent une infraction en percevant de l’argent de l’Etat, sans pour autant travailler en contrepartie. Un ordre de recette leur est transmis par la suite pour qu’ils remboursent l’argent perçu », explique un responsable.
Une économie de 11,4 milliards d’ariary
Cet assainissement de l’administration publique ne s’arrête pas là. La situation de 7 007 autres fonctionnaires est également en cours de vérification. « La fin de l’état d’urgence sanitaire facilite le déplacement car il faut encore descendre sur terrain pour vérifier tous ces dossiers. Ces fonctionnaires se trouvent dans presque tous les ministères et institutions publiques. En tout cas, l’absence d’une preuve de travail dans un service ou département entraîne la suspension de la solde pour le mois de novembre », souligne le communiqué. Il faut savoir que cette opération d’assainissement permet d’économiser 11,4 milliards d’ariary dans la caisse de l’Etat. Une somme qui pourrait être affectée dans des projets d’investissements publics comme la construction d’une école ou la réhabilitation d’une route.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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