Publié dans Politique

Loi sur la communication médiatisée - Les acteurs dans les Régions mis au parfum

Publié le mardi, 27 octobre 2020

Le Président de la République Andry Rajoelina a promulgué le 1er septembre dernier la nouvelle loi sur la communication médiatisée. Celle-ci gère depuis les acteurs dans ce domaine à Madagascar. Comme elle l'avait promis aux journalistes lors de la restitution nationale au Carlton l'année dernière, la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy, a défendu au Conseil du Gouvernement et Conseil des ministres que l'avant-projet de loi élaboré à partir des consultations régionales ne soit pas modifié. C'est chose faite mais c'est au niveau des Parlements que des changements ou rectifications ont eu lieu.

C'est ce qu'a maintes fois expliqué la ministre durant les tournées de présentation de la nouvelle loi sur la communication médiatisée aux principaux acteurs tant à Mahajanga, Toamasina et Fénérive-Est. C'est effectivement dans ces dernières localités que l'équipe du ministère de la Communication et de la Culture a rencontré les journalistes, les magistrats ainsi que les Forces de l'ordre pour leur expliquer cette nouvelle loi. La ministre a profité de l'occasion pour remettre à ces acteurs le livret renfermant l'intégralité de la loi sur la communication médiatisée.

Quelques points revenaient à chaque rencontre, entre autres la dépénalisation, l'autorisation octroyée aux journalistes de rapporter les débats à huis clos et la couverture nationale des médias audiovisuels privés. 

« Si demain des journalistes seront encore gardés à vue ou pire emprisonnés pour leurs écrits, reportages ou autres, je serai la première à se lever pour les défendre », tonne l'ancienne chroniqueuse politique, leader du Mouvement pour la liberté d'expression (MLE). Elle a martelé que l'emprisonnement des journalistes pour délit de presse est désormais révolu. Les gens des médias se souviennent des mésaventures des confrères, Jean Luc Rahaga et Didier Ramanoelina, placés en détention préventive à Antanimora à l'époque de Hery Rajaonarimampianina pour diffamation à travers la presse suite à la plainte de Rivo Rakotovao. Pour ce genre de délit, la nouvelle loi exclut toute forme d'emprisonnement en favorisant les amendes ou sanctions financières. « Mais entendons-nous bien. Les journalistes peuvent être poursuivis au pénal pour des infractions de droit commun. Soit des fautes commises qui n'ont rien à voir avec le journalisme. Il en est de même pour les publications sur les réseaux sociaux bien que l'auteur soit un membre des médias. Le statut de journaliste se limite à des écrits ou reportages réalisés sur des supports en règle vis-à-vis de l'administration malagasy »,  précise la ministre Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy.

Concernant le débat à huis clos, la Haute Cour constitutionnelle (HCC) a tranché en donnant raisons aux journalistes qui ont demandé d'extirper l'interdiction dans la nouvelle loi. D'après la HCC, le huis clos devrait être l'exception et ne doit concerner à titre d'exemple que les débats sur  la sécurité nationale.

La couverture nationale tant souhaitée par les médias privés est acquise une fois le basculement vers la télévision numérique terrestre  (TNT). Ce basculement exigé au niveau international est en cours de finalisation pour Madagascar. Néanmoins, stipule la ministre, les opérateurs dans l'audiovisuel ont le choix d'entrer ou non, en fonction de leur stratégie, dans le bouquet de la TNT.

Le ministère de la Communication et de la Culture reprendra d'ici peu son bâton de pèlerin pour présenter cette loi tant attendue aux acteurs dans d'autres Régions.

La Rédaction

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    L’USAID ferme définitivement ses portes. Présente à Magasikara depuis 1984, l’Agence américaine pour le développement quitte pour de bon le pays. Fondée le 3 novembre 1961 par l’administration américaine du temps de John Fitzgerald Kennedy, le 35 ème Président des Etats-Unis, l’United States of America Agency for international Development (USAID), présente dans la Grande île depuis 40 ans, fut un pilier de l’aide internationale américaine. A Madagasikara, les domaines d’activités privilégiés par l’USAID tournaient autour des secteurs sociaux prioritaires comme la lutte contre la pauvreté, assistance pour la consolidation de la résilience de la population, amélioration de la santé publique, la sécurité alimentaire, etc.

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