Publié dans Politique

Pension de retraite pour les députés - Oui mais…

Publié le mercredi, 28 octobre 2020

La polémique autour du projet de loi relative à la pension de retraite des députés est encore loin d’être terminée. Un projet de texte qui a suscité l’indignation des citoyens car jugée inopportune et impertinente. Sitôt publiée dans les médias, l’information a placé directement les membres de la Chambre basse sous le feu des critiques. En effet, au moment où le pays traverse encore une période difficile liée à la crise sanitaire, le Kere dans le sud, entre autres, les parlementaires sautent sur la moindre occasion pour revendiquer des privilèges. Avant – hier, la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanahamasoa, a tenté, tant bien que mal, de livrer des précisions sur le sujet. Selon ses explications, la présidente du perchoir de Tsimbazaza a affirmé que la pension en question pourrait avoir une autre appellation : sous forme de pécule de fin mandat à verser de manière symbolique.
Malgré tout, ces explications peinent encore à convaincre les simples citoyens. Si les députés devait nécessairement toucher une quelconque pension de retraite, pourquoi n’envisagent – ils pas d’effectuer des cotisations en guise de prévision de leur retraire comme tous les salariés ? Si l’on effectuait un simple calcul, étant donné que les députés touchent mensuellement autour de 5 à 6 millions d’ariary, ils peuvent ainsi cotiser 400 000 ariary par mois auprès d’une assurance. Au terme de leur mandat de 5 ans, ils peuvent ainsi jouir d’une pension de 24 millions d’ariary net (intérêts exclus). Une manière simple d’épargner sans forcément recourir à l’argent des contribuables pour assurer une bonne retraite.
Des réalités différentes
Dans ses explications, la présidente de l’Assemblée nationale faisait également allusion au système social adopté à l’étranger et qui permet aux élus de bénéficier de ce genre d’avantage. L’exemple le plus proche est le système de retraire français. Toutefois, l’on peut d’ores et déjà signaler le grand fossé entre les deux pays tant sur le plan économique que social, avec des réalités totalement différentes. Si l’on devait néanmoins prendre exemple sur la France, il faut souligner que l’âge de retraite y est fixé à partir de 62 ans. De plus, pour pouvoir bénéficier d’une pension de retraite, les parlementaires de l’Assemblée nationale doivent cotiser pendant 5 à 10 ans. Les députés français bénéficient également d’un certain nombre d’avantages à la fin de leur mandat et à titre d’accompagnement pour un « retour à la vie civile ».
Aujourd’hui, certainement à cause des dépenses que cela peut engendrer, l’on constate pourtant des mesures destinées à réduire les avantages des députés alors qu’à Madagascar, les députés cherchent à augmenter leurs privilèges.
La Rédaction

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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