La recherche d'une solution à cette situation a ainsi été au cœur des échanges durant cette réunion qui a vu la présence du ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, le ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, le gouverneur de la Banque centrale de Madagascar, les représentants des importateurs et des producteurs de riz, et les représentants des grossistes. L'insuffisance des importations de riz couplées à la période de soudure traversée par le pays seraient l'une des explications à la hausse du prix sur le marché local. Sur certains étals des détaillants, le « kapoaka » de riz avoisinait ces derniers jours les 650 ariary.
Durant les discussions hier, l'Exécutif a ainsi obtenu que les importateurs descendent le prix du riz importé au seuil le plus bas possible. Cette baisse devrait se faire ressentir dès ce jour au niveau des grossistes et des détaillants, indique le Premier ministre. Les importateurs assurent en effet qu'ils baisseront leurs prix dès ce jour pour s'aligner sur le prix de référence. Le chef du Gouvernement indique que le ministre du Commerce assurera le suivi de la mise en œuvre de cette décision.
Par ailleurs, le Premier ministre indique que le nombre de tonnes de riz importés prévu arriver à Madagascar d'ici la fin du mois pourrait dépasser les 100 000. Cela devra également participer à l'assouplissement du prix du riz à partir de ce jour. Ntsay Christian précise que Madagascar importe plus de riz cette année comparée à l'année dernière. Le Premier ministre a par ailleurs lancé un avertissement aux opérateurs tentés de faire de la rétention de stock et spéculation sur le riz. Le chef de Gouvernement juge que cela sont des pratiques inacceptables.
Sur le long terme, l'Etat compte renforcer la mise en œuvre de la politique générale de l'Etat et la vision du Président de la République à savoir, permettre l'aménagement des zones rizicoles et sensibiliser et former les paysans producteurs malagasy par le biais de l'utilisation des nouvelles technologies pour améliorer la productivité. Le Premier ministre soutient qu'il n'est pas besoin d'attendre plusieurs années avant d'attendre les résultats de cette décision.
La Rédaction