Publié dans Politique

Réunion de crise à Mahazoarivo - Le kilo du riz importé fixé à moins de 2000 ariary

Publié le vendredi, 04 décembre 2020

Le prix de référence du « kapoaka » de riz importé est dorénavant de 550 ariary, soit moins de 2000 ariary le kilo. La décision a été annoncée par le Premier ministre Ntsay Christian hier. Ce fut en marge d'une réunion de crise sur le prix du riz organisée au Palais d'Etat de Mahazoarivo. En effet, une réunion a été convoquée par l'Exécutif face à la hausse du prix du riz sur le marché intérieur. Une hausse qui impacte grandement sur le pouvoir d'achat des ménages qui relève à peine la tête suite à la crise sanitaire provoquée par la Covid-19.

 

La recherche d'une solution à cette situation a ainsi été au cœur des échanges durant cette réunion qui a vu la présence du ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, le ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, le gouverneur de la Banque centrale de Madagascar, les représentants des importateurs et des producteurs de riz, et les représentants des grossistes.  L'insuffisance des importations de riz couplées à la période de soudure traversée par le pays seraient l'une des explications à la hausse du prix sur le marché local. Sur certains étals des détaillants, le « kapoaka » de riz avoisinait ces derniers jours les 650 ariary.

Durant les discussions hier, l'Exécutif a ainsi obtenu que les importateurs descendent le prix du riz importé au seuil le plus bas possible. Cette baisse devrait se faire ressentir dès ce jour au niveau des grossistes et des détaillants, indique le Premier ministre. Les importateurs assurent en effet qu'ils baisseront leurs prix dès ce jour pour s'aligner sur le prix de référence. Le chef du Gouvernement indique que le ministre du Commerce assurera le suivi de la mise en œuvre de cette décision.

Par ailleurs, le Premier ministre indique que le nombre de tonnes de riz importés prévu arriver à Madagascar d'ici la fin du mois pourrait dépasser les 100 000. Cela devra également participer à l'assouplissement du prix du riz à partir de ce jour. Ntsay Christian précise que Madagascar importe plus de riz cette année comparée à l'année dernière. Le Premier ministre a par ailleurs lancé un avertissement aux opérateurs tentés de faire de la rétention de stock et spéculation sur le riz. Le chef de Gouvernement juge que cela sont des pratiques inacceptables.

Sur le long terme, l'Etat compte renforcer la mise en œuvre de la politique générale de l'Etat et la vision du Président de la République à savoir, permettre l'aménagement des zones rizicoles et sensibiliser et former les paysans producteurs malagasy par le biais de l'utilisation des nouvelles technologies pour améliorer la productivité. Le Premier ministre soutient qu'il n'est pas besoin d'attendre plusieurs années avant d'attendre les résultats de cette décision.

La Rédaction

Fil infos

  • Affaire des Boeing 777 - Des agents du FBI sur le sol malgache
  • Effet du changement climatique - La jeunesse malagasy présente la réalité
  • 45ème sommet de la SADC  - Une dizaine de Chefs d’Etat et de Gouvernement attendus au pays
  • Fausses informations - Une mère crie stop !
  • Liberté de la presse - Les propos condescendants du Général Ravalomanana condamnés  
  • Sécurisation foncière - L'Etat mène une offensive numérique
  • Actu-brèves
  • Affaire des Boeing 777 - Deux suspects clés interpellés par la Brigade criminelle
  • Affaire des Boeings 777 - Madagascar sollicite Interpol et le FBI
  • CUA  - Le paiement du salaire des employés assuré malgré la difficulté 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

A bout portant

AutoDiff