Publié dans Politique

Gestes barrières contre la Covid-19 - Les masques tombent !

Publié le mercredi, 09 décembre 2020

A Madagascar, la propagation de la Covid-19 a certes été relativement maîtrisée. Cependant, la menace d’un rebond de l’épidémie plane. En effet, la population ne respecte plus les consignes sanitaires avec la rigueur des débuts. Le citoyen semble perdre progressivement l’habitude de porter un masque, malgré la récente annonce de 132 nouveaux cas positifs en deux semaines. Les actions de sensibilisation, éducation et distribution gratuite de cache-bouches ne demeurent plus des activités prioritaires, 9 mois après l’arrivée de la pandémie sur le territoire. 

Dans la rue, au niveau des transports en commun, dans les marchés, au sein des entreprises, les masquent tombent. La majorité des piétons circulent sans porter des masques et n’éprouvent aucune crainte d’une éventuelle contamination à un virus qui a emporté 255 personnes depuis le mois de mars dans la Grande île. En milieu de travail, malgré les exigences, tout le monde s’accorde une certaine liberté dans la manière de porter le masque de protection contre le virus. 

« Je me permets actuellement de le baisser sous le nez pour éviter la buée sur les lunettes entre autres. Je me sens aussi gêné de le porter à la longueur de  journée. Déjà, je suis au travail et je respecte la distanciation sociale, et j’utilise fréquemment du gel désinfectant », a révélé un employé de bureau. Dans les taxi-be, les passagers, les conducteurs, les receveurs le baisse sous le menton car selon eux, ce masque les gêne surtout pour discuter ou téléphoner. 

« Je suis conscient qu’une fois que je baisse le masque, de gouttelettes susceptibles de contenir le virus et de contaminer les autres va se propager, mais je m’étouffe avec cette chaleur », a témoigné un voyageur, pourtant conscient du danger. Pire encore quelques-uns ont aussi pris l'habitude de retirer leur masque ou encore de le pendre sous le coude pendant toutes leurs activités. Seuls quelques établissements demandent à leurs invités de se munir de masque. 

En province, la situation n’est guère plus reluisante. « Ce sont juste les grandes surfaces ou encore les bâtiments publics et quelques-uns privés qui exigent le port du masque. Je porte ainsi les masques occasionnellement », a avancé une Majungaise. Or, jusqu’à la preuve du contraire, le port obligatoire d'un masque dans les lieux publics demeure une obligation, sous peine de sanctions sous la forme de Travaux d'intérêt général à Madagascar. 

Ce laisser-aller général et généralisé se déroule sous les yeux des Forces de l’ordre, sans aucune réaction. « L’agent de police qui s’est trouvé juste à côté de moi ne m’a rien dit, même en me voyant sans masque comment vous voulez que je continue à le porter », s’est réjoui un piéton. La Police nationale a par contre indiqué récemment que ses éléments sanctionnent bien évidemment les gens qui ne respectent pas les règlements à commencer par le non-respect des mesures sanitaires, plus précisément, le non-port du masque. 

Faut-il rappeler que ce virus se transmet par l’intermédiaire de sécrétions nasales, de postillons, de gouttelettes lorsque l’on parle, tousse ou éternue. Un individu peut le contracter aussi par le biais de surfaces inanimées ou d’objets infectés que l’on touche au quotidien, tels que les poignées de porte, les téléphones ou le courrier. 

K.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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