C’est à cette occasion que Rivo Rakotondrasanjy, président de l’Alliance pour l’industrialisation durable à Madagascar, a dénoncé les produits importés vendus à vil prix, la prédominance du secteur informel désavantageant les formels ainsi que l’écoulement des produits ne suivant pas les normes sur le marché. Selon ses dires, la loi sur la concurrence ne suffit plus pour encadrer l’environnement des affaires dans le pays.
L’application de trois lois supplémentaires est nécessaire pour développer l’industrie locale. « La loi sur la concurrence définit uniquement les règles de jeu sur le marché. D’autres dispositions doivent encore être mises en vigueur afin de protéger les opérateurs nationaux des pratiques anticoncurrentielles. La loi sur les garanties et la protection des consommateurs ainsi que la loi sur le développement industriel à Madagascar votées en 2015 doivent être promulguées. Ces derniers attendent leur décret d’application. Par ailleurs, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat élabore actuellement la loi sur la normalisation. Cette disposition définit les normes de produit à écouler sur le marché », réclame le président de l’alliance.
Effectivement, l’Autorité nationale des mesures correctives et commerciales a évoqué que le département reçoit beaucoup de doléances émanant des opérateurs à cause de la concurrence déloyale. Afin de mieux protéger l’industrie locale, Domoina Louis Ravolonjatovo, rapporteur général du Conseil de la concurrence, attire le public sur la prise de responsabilité de tous dans cette bataille. Les participants ont été sensibilisés sur les avantages de la concurrence sur les prix et de l’environnement, de la concurrence loyale incitant à la création de nouvelles industries et permettant le développement de celles déjà existantes.
Solange Heriniaina