Publié dans Politique

Enfant brutalisé à Soavimasoandro - Le débat continue

Publié le dimanche, 20 décembre 2020

L'affaire du père de famille qui a sévèrement puni son fils, suite à une mise à pied par son école, a continué d'alimenter les sujets de discussion sur les réseaux sociaux notamment. Accusé de maltraitance d'enfant, ce père de famille a été déféré au Parquet en fin de semaine dernière. A l'issue de son audition, il a été placé en détention préventive en attendant son procès qui serait prévu cette semaine. Un passage par la case prison que certains disent « mérité » tandis que d'autres affirment que cette sanction est disproportionnée.

Pour rappel, la semaine dernière, des images de ce père de famille en train de « punir » son fils ont fait le tour des réseaux sociaux. Ces images qui avaient suscité une indignation, les autorités policières les ont également vues. Ces dernières ont ainsi décidé de réagir en ouvrant une enquête laquelle a débouché, en fin de semaine dernière, au placement en détention préventive du père de famille. En prison depuis vendredi dernier, cet homme pourrait voir son séjour se prolonger si la Justice en décide ainsi ce jeudi, le jour de la veille de Noël. Devant cette affaire, les discussions sont acharnées sur Facebook notamment où la vidéo, où le père de famille a été vu en train de corriger son fils, a été rendue publique. Une frange de l'opinion soutient ainsi que ce père est allé beaucoup trop loin. De ce côté, l'on soutient que le père n'a pas simplement puni mais a littéralement brutalisé l'enfant. Et que dans ce sens, la loi doit s'appliquer à son encontre. Et si la loi prévoit un emprisonnement, ce père de famille devra s'y plier, car aucune exception ne doit être faite. Pour cette partie de la population, sanctionner le père permettra par ailleurs peut-être à l'enfant de prendre conscience de la portée de ses actes.

De l'autre, une partie de l'opinion, tout en reconnaissant le principe de tolérance zéro envers les auteurs de violence, l'on estime que placer ce père de famille en prison est une sanction trop sévère et ne résout aucun problème, au contraire, au vu des circonstances. Pour cette

catégorie de personnes, le lynchage médiatique et les jours passés en prison, durant la garde à vue et durant cette détention préventive, devraient ainsi être suffisants pour remettre la tête à l'endroit à ce père de famille, dont le seul tort aura été de punir son fils de manière plus ou moins brutale et que l'action soit filmée puis diffusée sur les réseaux sociaux. Désormais, le père de famille y repensera en effet à deux fois à chaque fois qu'il aura envie de lever la main sur ses enfants. Et de noter d'ailleurs que les proches du père de famille le défendent. En pleurs, le fils de l'inculpé a supplié pour que son père ne soit pas emprisonné et a affirmé que les coups de son père l'ont assagi puis indiqué toujours aimer son père, tandis que la femme de ce dernier a estimé que la correction infligée au fils par le père était nécessaire. Ces proches n'ont d'ailleurs pas porté plainte contre le père de famille. Au pire donc, la décision la plus juste serait ainsi pour cette partie de la population, de laisser à l'homme ou à sa famille de choisir sa sanction si besoin. L'envoi de ce père de famille en prison équivaudrait, du reste, selon cette partie de l'opinion, à priver ses enfants d'un repère lorsque certaines fois il déviera de la route.

La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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