Publié dans Politique

Donald Trump - Sur les traces des hommes politiques africains dont Ravalomanana

Publié le vendredi, 08 janvier 2021

La suite des évènements après les élections présidentielles aux Etats - Unis au mois de novembre dernier prend une tournure inquiétante. Pour cause, le président sortant Donald Trump qui se cramponne à son siège et va jusqu'à contester les résultats du scrutin qui donne la victoire à son principal adversaire, Joe Biden. Un scénario qui donne une impression de déjà-vu car ressemble terriblement aux péripéties des élections présidentielles en Afrique. En contestant les résultats des élections dans un pays considéré comme un modèle de démocratie, Donald Trump marche sur les traces des hommes politiques africains dont Marc Ravalomanana.

 

L'on se rappelle, en effet, de la réaction de « Dada » et ses partisans au lendemain du second tour de la présidentielle à Madagascar organisé le 19 décembre 2018 et a qui avait opposé l'ex - Chef d'Etat à l'actuel Président Andry Rajoelina. Le fondateur de l'empire Tiko avait même prétendu qu'il était le gagnant de cette élection malgré l'écart de près de 10% de voix qui donnait déjà une large avance du leader du MAPAR dans les résultats provisoires. Les mêmes résultats, à quelques petites différences près, ont d'ailleurs été confirmés par la Haute Cour constitutionnelle.

« Terreur contre la démocratie »

En 2002, Marc Ravalomanana avait déjà utilisé la même manœuvre lors de sa fameuse formule « premier tour dia vita ». Lui et ses partisans avaient alors fait du forcing jusqu'à provoquer le départ du Président Didier Ratsiraka au pouvoir. Le Président Donald Trump a - t - il donc voulu suivre l'exemple des politiciens déchus en Afrique ? En tout cas, l'assaut du Capitole par des partisans en colère de l'ex - locataire de la Maison Blanche a marqué le summum d'une manœuvre anti - démocratique. Au lendemain de cet incident, l'Ambassade américaine à Madagascar n'a pas tardé à réagir via un communiqué hier.

« Le Congrès des Etats-Unis a terminé le décompte des voix du collège électoral et a affirmé l'élection de Joseph R. Biden, Jr. et de Kamala D. Harris. Ils vont prêter serment et un transfert de pouvoir pacifique aura lieu le 20 janvier 2021. Les criminels qui ont commis hier des actes de violence et de terreur contre la démocratie seront tenus pour leurs responsabilités conformément à l'Etat de droit qui prévaut aux Etats-Unis », peut - on - lire dans ledit communiqué. Sur cette lancée, l'Ambassade exprime sa profonde gratitude aux nombreux citoyens de Madagascar qui ont envoyé des messages de soutien pendant les heures difficiles d'avant - hier. Et de conclure que « l'amitié durable et le partenariat entre les Etats-Unis et le peuple de Madagascar vont durer et prospérer alors que nous réitérons notre engagement à supporter et à se conformer à nos idéaux démocratiques ».

La Rédaction

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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