Publié dans Politique

Démocratie et liberté d’expression - Des arguments utilisés à tort et à travers par les politiques

Publié le jeudi, 04 février 2021

Tout principe a ses limites. Les termes faisant référence à la démocratie et la liberté d’expression reviennent fréquemment dans les discours politiques ces derniers temps. Pire, ils sont utilisés pour justifier des actes qui sortent pourtant des valeurs édictées dans une démocratie.

 

D’aucun n’ignore que depuis quelques semaines, des parlementaires issus de l’opposition vocifèrent contre le régime en place à travers une émission baptisée « Miara – manonja ». Sous couvert de cette fameuse liberté d’expression, ces députés prennent justement la liberté de s’exprimer à tort et à travers sur plusieurs sujets brûlants d’actualité. Des propos qui n’ont plus de limite et vont jusqu’à insulter des chefs d’institution.

Il va sans dire des rumeurs et autres désinformations véhiculées sans le moindre scrupule pour déstabiliser et ternir l’image des dirigeants actuels. A ce stade, la liberté perd tout son sens car ces opposants enfreignent toutes les règles. La question a d’ailleurs été abordée par les journalistes chroniqueurs politiques au cours de l’émission quotidienne « Tambatra » diffusée sur plusieurs stations de radio privée hier. « La démocratie ne justifie pas tout », a souligné un chroniqueur.

Limites dépassées

Invitée au cours de ladite émission, la sénatrice Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa n’y est pas allée par quatre chemins. Le meeting déguisé en excursion que les membres de l’opposition veulent organiser ce samedi remplit toutes les conditions d’une manifestation politique. Une autre manœuvre que l’opposition souhaite également, et pour la énième fois, mettre sur le dos de la démocratie et la liberté d’expression. Qui plus est, les leaders politiques qui veulent tenir ce rassemblement veulent faire fi de toute demande d’autorisation auprès des autorités. A cet effet, la sénatrice et non moins magistrat soutient que les Forces de l’ordre ont tout à fait le droit d’appliquer les mesures qui s’imposent conformément à la loi en cas de débordement.

Certes, la liberté d’expression constitue un droit inhérent qui garantit l’application de la démocratie, néanmoins comme tant d’autres droits, elle en appelle des devoirs. D’ailleurs comme le dit si bien une expression célèbre : « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Ce précepte résume parfaitement les limites de la liberté d’expression que l’opposition a déjà dépassée depuis longtemps.

La Rédaction

Fil infos

  • Rapports entre l’Exécutif et le Parlement - Tokely Justin écarte les rumeurs de tension
  • Région Itasy  - Le parti TGV « redynamise » ses troupes  
  • Actu-brèves
  • Andry Rajoelina à l’ITM - Cinq hôtels cinq étoiles en projet
  • Protection des personnes atteintes d’albinisme - Les députés adoptent un nouveau texte 
  • Autoroute Antananarivo-Toamasina - Une série de rencontres pour anticiper sur les contestations                                                                      
  • Pêche illégale - Un bateau sri-lankais intercepté avec 12 tonnes de requins frais
  • Ile de Nosy Be - Un ex- député accapare plus d’un millier d’hectares de terrains
  • Sommet sur l’Océan à Nice - Madagascar en première ligne pour défendre les intérêts de l’Indianocéanie
  • Route Antananarivo-Toamasina - Renforcement des ouvrages vulnérables

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • A l’épreuve du feu !
    Une adolescente qui sort de nulle part erre dans le vague à une heure indue quelque part. Une autre à peu près du même âge fugue avec un autre adolescent et refuse de rentrer chez elle. Une autre retrouvée morte et jetée comme un torchon sale n’importe où. Une fillette de quatre ans violée, violentée et assassinée atrocement avec la complicité d’une … famille entière etc.! La société malagasy d’aujourd’hui serait-elle à la dérive ? Quoi qu’il en soit, notre environnement sociétal, pris entre deux feux, subit une épreuve brûlante.

A bout portant

AutoDiff