Il a accepté de se retirer pour l'intérêt supérieur de la Nation, promettant de prendre sa revanche en 2019. Lorsqu'en 2014, le Président Hery Rajaonarimampianina lui plante une épée en plein milieu du dos, le président de la Transition au lieu de verser dans la surenchère, il préfère se mettre en retrait. Au plus fort de sa popularité, il a respecté le choix de la majorité des Malagasy électeurs. Démocrate, il n'a pas incité ses partisans à descendre dans la rue malgré les dérives du pouvoir en place. De 2014 à 2018, les apparitions et déclarations publiques de Andry Rajoelina se comptent par ailleurs sur les doigts d'une main, laissant ses porte-parole parler si besoin. Durant les cinq années qu'il a passés en dehors du pouvoir, Andry Rajoelina a, dans l'ombre, patiemment attendu son heure et minutieusement préparé son retour au lieu de fomenter des troubles contre le régime en place. Depuis l'hexagone, il a fignolé son programme destiné à développer la Grande île. Les députés qui lui sont restés fidèles ont de leur côté eu la consigne de n'user que des prérogatives que la loi fondamentale et les lois en vigueur leur ont accordé pour lutter pour leurs droits justement. Le droit que le MAPAR avait notamment de nommer le Premier ministre étant donné qu'il était majoritaire à l'Assemblée nationale. En tout cas, malgré les divergences d'opinion, le Président Andry Rajoelina a laissé le régime HVM aller jusqu'à son terme. Contrairement à l'Opposition dont la seule ambition est aujourd'hui de tenter de déboulonner le pouvoir en place par tous les moyens possibles et imaginables. Sur les ondes de leur émission "Miara-Manonja", les ténors de l'Opposition ont à maintes reprises franchi les limites imposées par la loi, comme lorsqu'ils profèrent des propos incitant à la haine contre le régime ou à l'insurrection. Sur ce point d'ailleurs, malgré les dérives de l'Opposition, le chef de l'Etat Andry Rajoelina continue de jouer le jeu de la démocratie. Depuis son accession à la magistrature suprême du pays, une liberté d'expression et de protestation est perceptible dans le pays.