« Si la situation sanitaire en rapport avec la Covid-19 représente vraiment un danger réel pour la population locale et le pays tout entier, le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie pourrait opter pour une suspension des vols internationaux à destination de Nosy-Be ». Il s’agit d’un propos du ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, Joël Randriamandranto hier en marge de la célébration du 30ème anniversaire de l’ADEMA (Aéroports de Madagascar) en réponse à la recrudescence du coronavirus dans cette île aux parfums. Cependant, aux dernières nouvelles, aucune discussion importante autour de la fermeture de la frontière aérienne n’a encore eu lieu. Joël Randriamandranto a avancé que les responsables hiérarchiques suivent de près l’évolution de la Covid-19 dans cette ville touristique.
Quant au ministère de la Santé publique, le Professeur Hanitrala Rakotovao Jean Louis a affirmé que les nouvelles contaminations au coronavirus ont grimpé de 48 cas positifs au bout de 2 à 3 jours. Mais le bilan récapitulatif qui lui est parvenu avant-hier a déjà confirmé la baisse jusqu’à 22 porteurs du virus. L’évolution de la Covid-19 dans cette île aux parfums est actuellement maitrisée grâce aux dispositifs mis en place a-t-il précisé hier. Effectivement, toute forme d’organisation de réunion, de rassemblement, d’attroupement des personnes y est désormais interdite depuis cette semaine. Les marchés fermeront à 15 heures tous les samedis et mercredis, ceci pour que les responsables puissent assurer la désinfection des lieux. A cela s’ajoute la suspension jusqu’à nouvel ordre des organisations festives et culturelles telles que les soirées, spectacles, karaokés, cabarets. Outre l’enterrement immédiat des dépouilles issues de la maladie Covid-19 suivant les normes sanitaires, les veillées mortuaires sont aussi limitées à 24 heures au maximum.
Faut-il rappeler que l’aéroport de Nosy – Be est ouvert aux touristes étrangers depuis le mois d’octobre dernier. Cette ouverture partielle des frontières aériennes a été soumise à des conditions notamment l’obligation pour chaque passager de rester en quarantaine, et que seuls les Malagasy revenant d’un voyage à l’extérieur peuvent rejoindre d’autres villes.
K.R.