Publié dans Politique

Dette extérieure de Madagascar  - La France rééchelonne le paiement  

Publié le mercredi, 10 mars 2021

La durée de remboursement rallongée. Le ministre de l'Economie et des Finances Richard Randriamandrato et Christophe Bouchard, ambassadeur de France à Madagascar, ont signé, mardi dernier, un accord de différé de dette. Selon les termes du contrat, les versements se feront en six paiements semestriels, égaux et successifs. Le premier intervient le 15 juin 2022 tandis que le dernier aura lieu le 15 décembre 2024. Il en est de même pour les intérêts courus sur les montants différés du début mai 2020 au 31 décembre 2020. D'un montant total de 1 647 221,78 euros, cette dette soumise au différé est constituée par les prêts consentis par l'Agence française de développement (AFD), ayant fait l'objet d'un contrat ou de toute autre forme d'arrangement financier conclus avant le 24 mars 2020 d'une durée supérieure à un an.

« Le Gouvernement Français a voulu montrer à travers cette initiative son soutien envers Madagascar dans sa quête de développement et plus particulièrement en cette période de pandémie mondiale. Cette initiative entre également dans le moratoire du G20 dont la France en fait partie. Le Gouvernement malagasy s'est d'ailleurs engagé à consacrer les ressources libérées à l'augmentation des dépenses dédiées à atténuer l'impact sanitaire, économique et social de la crise Covid-19 », note le communiqué du ministère de l'Economie et des Finances.

A noter que l'AFD mène plusieurs projets dans la Grande île pour ne citer que l'appui à la réforme et à la sécurisation foncière autour d'Antananarivo, le programme intégré d'assainissement d'Antananarivo ainsi que projet l'appui à l'éducation de base. Le dernier bulletin statistique de la dette indique par ailleurs que la dette de Madagascar envers la France représente 2,7% de la totalité de la dette extérieure.

Cette initiative n'a pas de répercussion dans la gestion des finances publiques, vu que les charges de la dette restent inchangées. En effet, il ne s'agit pas d'une annulation ou un effacement de la dette comme c'est le cas de l'Initiative pour les Pays pauvres très endettés (IPPTE) ou l'Initiative d'Allègement de la dette multilatérale (IADM), mais un moratoire qui consiste en un report des dates d'échéance.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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