Publié dans Politique

Roland Ratsiraka - L’art de parler pour ne rien dire

Publié le vendredi, 26 mars 2021


L’épidémie de la Covid-19 semble être devenue le nouveau centre d’intérêt du député Roland Ratsiraka. Avant – hier, le parlementaire élu à Toamasina I a fait une nouvelle sortie médiatique en s’exprimant sur le sujet. Il a notamment pointé du doigt la déclaration du Président Andry Rajoelina qui avait, notamment, vanté les mérites des gélules CVO plus et derrière laquelle se cacherait un conflit d’intérêts. « Il n’y a pas eu d’essai clinique pourtant on ne cesse de les mettre en avant. Il s’agit plutôt d’une manière indirecte de faire un détournement de fonds », a – t – il déclaré. Des propos accusateurs et infondés qui révèlent, une fois de plus, la mauvaise foi de ce candidat déchu à la présidentielle.
Si l’Etat voulait se faire de l’argent avec le CVO et le CVO plus, comme Roland Ratsiraka l’affirme, les coûts de ces produits ne seraient pas aussi modiques. Rappelons qu’une boîte de 45 gélules de CVO+ est commercialisée à seulement 12 000 ariary. Ce qui est plus que raisonnable en comparaison avec d’autres médicaments étrangers présentés avec le même packaging. Il n’en reste pas moins pour le « tambavy » qui est distribué presque gratuitement depuis l’année dernière. Il ne faut pas oublier que le CVO+ est fabriqué par l’usine Pharmalagasy, une propriété de l’Etat.  Les allégations du député n’ont donc pas lieu d’être.
Mémoire courte
Concernant les essais cliniques, Roland Ratsiraka semble avoir la mémoire courte. En effet, le Président de la République avait déjà souligné, en marge de la cérémonie d’inauguration de Pharmalagasy en octobre 2020, qu’à cette époque Madagascar était l’unique pays africain à avoir effectué des essais cliniques à partir de trois protocoles de traitement de la Covid-19 avec des résultats concluants. Le premier protocole utilise la décoction "Covid-Organics", le second est une combinaison de médicaments en version injectable tandis que le 3ème utilise ces gélules "CVO PLUS". Les tests in vivo/in vitro liés à ces produits ont été réalisés avec la contribution du Centre national d’application de recherche pharmaceutique (CNARP). Autant de protocoles qui ont été portés à la connaissance de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) puisque la représentante de cette institution elle – même était présente lors de l’inauguration de ladite usine.
Bref, la principale motivation du Président Andry Rajoelina dans la promotion de ces produits « made in Madagascar » était avant tout de lancer l’image du pays aux yeux du monde entier tout en portant de l’innovation dans le milieu pharmaceutique. Effectivement, l’Artemisia et le Covid-Organics ont eu des échos dans plusieurs pays. Quant au député de Toamasina, il semble n’avoir comme unique objectif que de faire la promotion des vaccins étrangers à l’instar des autres membres de l’Opposition.
La Rédaction


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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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