Publié dans Politique

Cérémonie d’adieux à Iavoloha - Andry Rajoelina rend hommage à l’Amiral

Publié le lundi, 29 mars 2021

Les Forces armées et la Nation ont rendu hommage au seul Amiral malagasy ayant étrenné les cinq étoiles, au cours d’une cérémonie d’adieux hier. Une journée qui a d’ailleurs été décrétée de deuil national dans le pays. La cérémonie officielle a débuté par un culte d’action de grâce dans la cour d’honneur du palais d’Etat d’Iavoloha et s’est poursuivie par une cérémonie militaire dirigée par le vice-Amiral Antoine de Padoue Ranaivoseheno. Par ailleurs, le secrétaire général du ministère de la Défense nationale a évoqué le parcours académique et militaire de l’Amiral Didier Ratsiraka. « Vos amis vous adressent un dernier au revoir. Adieu cher grand-frère. Adieu. Reposez en paix », a dit l’officier au cours de son allocution de circonstance. Ce discours a été suivi d’un défilé militaire en l’honneur du défunt qui a clôturé la cérémonie militaire. Prenant la parole, au cours de la cérémonie, le Président de la République Andry Rajoelina a tenu à rendre un hommage national à son prédécesseur. Selon le numéro un du pays, il était juste que la cérémonie d’adieux à l’ancien Président Didier Ratsiraka se déroule au Palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, devait-il rappeler, l’Amiral a construit cet imposant et majestueux bâtiment du temps où il était Chef d’Etat. Andry Rajoelina n’a également pas manqué de rappeler durant son discours la carrière du défunt, notant au passage les nombreuses infrastructures construites par l’ancien Chef de l’Etat mais également l’idéologie de Ratsiraka.
« Les dirigeants comme lui, qui aimaient et étaient dévoués pour leurs pays, se comptent sur les doigts d’une main », a affirmé Andry Rajoelina. Selon le Président de la République malagasy, il s’est entretenu au téléphone avec le défunt la veille
au soir précédent le décès.
« L’homme qui a discuté avec moi était encore bien portant », confie-t-il. Tout en rajoutant
« Nous avons parlé de projets de développement, de la lutte contre la Covid-19 ou encore des vaccins (…) Jusqu’à la fin de sa vie, il a pensé au pays. Il m’est difficile
de penser que l’Amiral avec qui j’ai discuté la nuit est décédé le matin ». Le discours d’Elysée Ratsiraka a également marqué les esprits. Durant son allocution, il a en effet confié des souvenirs d’enfance et de jeunesse de son frère. Le jeune Didier Ratsiraka, dit-il, était un élève doué et montrait déjà son opposition à toute forme d’injustice. Concluant les prises de parole, le Professeur Ange Andrianarisoa, proche collaborateur de l’ex-Chef d’Etat et ancien président de l’Assemblée nationale a, quant à lui, tenu à marteler le patriotisme de Didier Ratsiraka notamment par ses actions en faveur de l’unité nationale. Il cite notamment la mise en place des infrastructures scolaires dans le pays, et du fihavanana dans le pays.

Marc Ravalomanana décline l’invitation…

La cérémonie officielle d’adieux s’est déroulée en présence des membres de la famille du défunt, des proches ainsi que de certains militants de l’AREMA, parti fondé par Didier Ratsiraka, du Président de la République, des chefs d’Institutions, des membres du Gouvernement, des représentants du Corps diplomatique, des chefs d’églises, de quelques élus. Invité par les organisateurs, l’ancien Président de la République Marc Ravalomanana n’a pas daigné honorer de sa présence cette cérémonie d’adieux.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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