Publié dans Politique

Paiement des bourses - Solution en cours malgré tout

Publié le dimanche, 11 avril 2021


Les étudiants de l’université de Mahajanga, selon certains d’entre eux, seraient sur le point de se manifester eux aussi comme l’ont fait leurs pairs de Toamasina qui ont réclamé le paiement de leurs bourses d’allocation d’études. Le contexte sanitaire, de plus en plus préoccupant, n’est pas un motif pour eux de ne pas réclamer leurs dus, les deux capitales régionales étant parmi les épicentres de la propagation du virus et de ses redoutables variants.
D’après les manifestants, la digitalisation a empiré les choses au lieu de les arranger. La publication, parfois floue ou incohérente à leurs yeux, met les concernés sur les nerfs. « On ne sait plus sur quel pied danser. On nous réfère tantôt à la banque tantôt à la poste. Les collègues ont assez de ce manque de précision », dit une étudiante d’Ambondrona, Mahajanga.
47 milliards d’ariary
A Toamasina, le président de l’université par intérim, Dr Joël Randrianantenaina, a rassuré que la recherche de solution est en cours. « Les étudiants n’ont pas tort de se manifester. Mais l’administration n’est pas non plus dans l’erreur », temporise le responsable. Selon ce dernier, le problème de paiement des bourses d’études pour les étudiants de Barikadimy devrait être réglé cette semaine.
Ce genre d’affaire se gère en effet au niveau de chacune des universités publiques qui jouissent d’une autonomie administrative, financière et scientifique. Le ministère intervient au niveau des pourparlers avec le ministère de l’Economie et des Finances. De fait, le montant des bourses pour plus de 100 000 étudiants bénéficiaires s’élève à plus de 47 milliards d’ariary durant toute l’année universitaire. Une telle dépense est bien inscrite au budget général de l’Etat.
Un haut responsable ministériel a toutefois expliqué les origines des murmures actuelles des étudiants. Des paiements ont déjà eu lieu, certes. Ceux qui élèvent la voix, selon la source, étaient absents lors du recensement en vue de la digitalisation. D’autres n’ont pas rempli les critères exigés. « Ils réclament leur argent sans vouloir passer par le système de digitalisation qui est devenu un prérequis », révèle la source. La digitalisation suit son cours pour les retardataires.
Jeu d’enfant
En outre, des arrangements institutionnels nécessitent des pourparlers interministériels. La raison est que le nouveau système de paiement implique trois différents départements ministériels à savoir ceux de l’Enseignement supérieur, des Finances et des Postes. La coopération ne doit souffrir d’aucun obstacle au plan pratique. Mais, sur le plan juridique en lien avec la finance publique, elle doit susciter des questions.
D’autres avancent que, pour faire simple, la digitalisation, au lieu d’y impliquer le ministère chargé du développement numérique, aurait dû être confiée à l’Ecole nationale de l’informatique ou à la mention télécommunications à l’Ecole supérieure de la polytechnique. Elles sont les premiers viviers des experts en numérique à Madagascar. La digitalisation est un jeu d’enfant pour ces univers directement sous la responsabilité du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
M.R.

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Editorial

  • Tous azimuts
    Diplomatie tous azimuts ! Madagasikara inaugure en grande pompe sa première ambassade au royaume chérifien du Maroc. Le rétablissement des relations entre les deux pays datait de 15 août 1994 après que les nouveaux dirigeants de la Grande île se démarquaient de la position de la République démocratique du régime Ratsiraka de l’époque et optaient pour le camp du Maroc dans le conflit opposant le Maroc et le Sahara occidental. Depuis, les relations entre les deux peuples se renforcent. En 2006, le Maroc ouvre son ambassade à Antananarivo. Dix ans après, en 2016, le roi Mohamed VI effectuait une visite officielle à Madagasikara que les observateurs qualifient « d’historique ».

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