Publié dans Politique

Tambohorano - Un boutre fait naufrage, 9 morts, 2 portés disparus

Publié le mardi, 20 avril 2021

Un bateau de petit tonnage ou boutre baptisé Nany, et qui a transporté une trentaine de personnes, membres de l’équipage inclus, a sombré dans l’embouchure de la ville de Tambohorano, sur la côte ouest de la Grande île. L’embarcation s’est littéralement disloquée sous les assauts des vagues, particulièrement puissantes. Ce drame maritime, survenu vers 15h lundi dernier, a fait 9 morts et 2 portés disparus, d’après un récent bilan.

 

Sur la liste des victimes tuées, signalons entre autres deux enfants de 2 et 3 ans, un gendarme répondant au nom de Jean Justin Ravelontsoa (46 ans), un enseignant, une déléguée de Besalampy nommée Thérèse Razafindrahety et Elia Beriny Rafaravavy, la nièce de la première, Florencia Ludivine Maria Rasoamampionona (28 ans), une sage-femme qui allait devoir regagner son travail à Bebaboky. En revanche, 19 autres ont survécu à l’accident. Le commandant du navire, ses deux assistants ainsi qu’un autre gendarme figurent sur la liste des rescapés.

Plus d’une heure après le cauchemar, certains d’entre eux ont pu regagner les rivages sur un radeau de fortune. D’après des sources convergentes, un certain Mahay Florent, l’un des survivants a réussi à gagner la terre ferme, et ensuite informé le poste fixe de Gendarmerie local sur ce qui était arrivé.

« Juste à l’entrée de cette embouchure, il semblait qu’il y eut une confusion des instructions émanant d’un guide installé à l’avant et le commandant du bateau. Ce qui fait que le bateau a dérivé au nord et où les bourrasques l’ont assailli sans ménagement. A ce phénomène s’est ajoutée la forte houle qui l’avait malmené jusqu’à ce que le navire s’est finalement disloqué en deux et où nous autres, ses malheureux passagers, avions été emportés par les courants si ce n’est pas par la noyade simplement », relate Mahay Florent. Et de poursuivre : « Il y avait ce radeau dont j’ignore comment a-t-il pu arriver jusqu’au point où nous avons échoué. L’objet nous a été salutaire, sinon vraiment providentiel ».

D’après les explications, le Nany a navigué dans des conditions météorologiques particulièrement défavorables. D’après toujours ces mêmes sources, il n’aurait jamais dû aussi prendre la mer, l’équipage n’ayant reçu aucune autorisation de l’agence portuaire fluviale et maritime (APMF) pour naviguer dans pareilles conditions. Mais à 2h du matin ce lundi, le petit bateau a levé clandestinement l’ancre à Maintirano pour mettre le cap sur Tambohorano. Dans la nuit du lundi, cet organisme de contrôle de la navigation, avec l’appui de la Gendarmerie, a dépêché deux vedettes sur l’endroit de l’accident. Mais ses agents et autres secouristes ont dû interrompre provisoirement les recherches pour tenter de retrouver les éventuelles traces des passagers portés disparus. Les explorations n’ont repris que dans la matinée d’hier. L’enquête et les recherches se poursuivent.

Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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