Publié dans Politique

Contestation de décision gouvernementale  - L’opposition veut rééditer 2009

Publié le dimanche, 25 avril 2021

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ! La dernière décision du Gouvernement a fait l’effet d’un coup de massue chez les membres de l’opposition qui voulaient profiter de la situation de crise sanitaire pour déstabiliser le pouvoir. Rappelons que ladite décision porte sur la suspension des manifestations publiques et des émissions de débat à caractère politique dans tous les médias. Coupés dans leur élan de déstabilisation, Marc Ravalomanana et consorts veulent à présent créer la polémique au sein de l’opinion publique voire mobiliser leurs partisans avec comme finalité la réédition de 2009.

 

D’emblée, il faut souligner que le pays traverse actuellement une période exceptionnelle étant donné la crise sanitaire. Cela justifie donc la prise de dispositions en vue de préserver l’ordre public qui découle du décret d’Etat d’urgence pris par le Président de la République en Conseil des ministres. Par définition, l’état d’urgence désigne un régime exceptionnel qui se traduit par un renforcement des pouvoirs de l’autorité administrative et implique en lui – même des restrictions de liberté comme celle de circuler à cause du confinement et du couvre – feu en l’occurrence ou la liberté de réunion. Il est évident que la suspension provisoire des émissions télévisuelles et radiophoniques permet de préserver l’ordre public, un aspect important dans une situation d’état d’urgence.

La décision est d’autant plus justifiée lorsqu’on sait que certaines émissions politiques incitent au rassemblement de citoyens alors que cela est strictement interdit au risque de favoriser la propagation de la Covid-19. La récente manifestation orchestrée par le TIM à Ambohimanarina en est la preuve vivante. Appeler au rassemblement, à l’heure où le respect de la distanciation sociale et le confinement sont vitaux, relève de la pure mauvaise foi et d’une atteinte à l’ordre public.  

Série de réunions à Faravohitra

L’article 61 de la Constitution indique noir sur blanc que « lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, son unité ou l’intégrité de son territoire sont menacées et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics se trouve compromis, le Président de la République peut proclamer sur tout ou une partie du territoire, la situation d’exception à savoir l’état d’urgence, l’état de nécessité ou la loi martiale (…) ». Selon le même article, ce contexte exceptionnel confère au Chef de l’Etat des pouvoirs spéciaux dont l’étendue et la durée sont fixées par une loi organique.

Au lendemain de l’annonce de la décision du Gouvernement, des responsables de médias de l’opposition sont montés au créneau pour contester et affirment vouloir porter l’affaire devant le Conseil d’Etat. Le combat semble pourtant perdu d’avance puisque Madagascar se trouve justement dans une situation d’exception étant donné l’épidémie liée à la Covid-19.

Des informations officieuses révèlent la tenue d’une réunion des membres du bureau politique du TIM ainsi que des députés sous la houlette de l’ancien président Marc Ravalomanana à son domicile à Faravohitra, samedi dernier. La consigne lors de ladite réunion était justement de contester la décision du Gouvernement. Mais l’opposition envisagerait également d’organiser une manifestation similaire à celle de 2009 suite à la fermeture de la station VIVA. La situation actuelle n’a pourtant rien à voir avec celle de 2009 puisqu’il n’est pas question de fermeture d’une station mais d’une suspension provisoire d’émissions. De plus, la décision concerne aussi bien les médias publics, ceux pro – régimes et ceux de l’opposition.

La Rédaction 

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Editorial

  • Problématique !
    La Grande île se lance dans une campagne de mobilisation afin de revigorer le tourisme. Un secteur d’activités sensiblement et potentiellement prometteur pour Madagasikara. Le tourisme jouit d’une capacité de rayonnement incontestable pour un pays comme le nôtre. Bien encadré et bénéficiant d’un ensemble d’infrastructures opérationnelles, le tourisme peut bien être un atout pour la relance de l’économie nationale. Seulement, il n’y a pas trente-six issues pour y parvenir autre que faire appel aux investisseurs nationaux et internationaux. Des activités touristiques de haut niveau et compétitives exigent la disposition entre les mains de gros sous. Des pays avancés économiquement et dont le tourisme occupe une place prépondérante disposent d’importantes infrastructures hôtelières et des réseaux de communication d’envergure. En France, le tourisme joue un rôle de premier plan dans la consolidation de la force de frappe d’une économie développée du pays. La France entretient jalousement tous les patrimoines culturels et artistiques…

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