Ce fut en audience privée et par visioconférence que les juges d’Ambohidahy ont procédé à l’élection. Elu à l’unanimité, Florent Rakotoarisoa a obtenu huit voix sur les huit suffrages exprimés selon le procès- verbal publié sur le site de la Cour. Noelson William, représentant de l’Assemblée nationale était le grand absent de cette séance étant donné qu’il n’a pas encore pu prêter serment à cause de problèmes de santé.
L’élection de Florent Rakotoarisoa est presque sans surprise puisqu’il était le meilleur candidat qui pouvait occuper le poste de président de la HCC, selon les prévisions. On lui accorde le statut d’un homme expérimenté à en croire son parcours. Ce magistrat de premier grade a été élu pour siéger à la HCC par les membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Ancien ministre de l’Intérieur durant le régime transitoire sous la Présidence d’Andry Rajoelina, il a aussi été ancien ambassadeur de Madagascar au Canada. Il fut également président du comité consultatif qui a été en charge de rédiger l’actuelle Constitution de la 4ème République.
La bonne personne au bon endroit
Le dernier poste occupé par Florent Rakotoarisoa avant de réintégrer la Haute Cour constitutionnelle fut celui de premier président de la Cour d’appel de Toliara à partir du mois d’août 2020. Durant sa prise de fonction à l’époque, il avait alors fait part de sa volonté à lutter contre la corruption dans le milieu de la Justice. Ses valeurs et principes pourraient ainsi faire de lui la bonne personne au bon endroit.
Plusieurs responsabilités aussi lourdes que difficiles reposent sur les épaules du nouveau président de la Haute Cour constitutionnelle au même titre que ses homologues hauts conseillers. Selon la Constitution, la HCC a pour principales missions de « statuer sur la conformité à la Constitution des traités, des lois, des ordonnances et des règlements autonomes ; régler les conflits de compétence entre deux ou plusieurs institutions de l’Etat ou entre l’Etat et une ou plusieurs Collectivités territoriales décentralisées ; statuer sur la conformité à la Constitution des délibérations et des actes règlementaires adoptés par les Collectivités territoriales décentralisées ; statuer sur le contentieux des opérations de référendum, de l’élection du Président de la République et des élections des députés et sénateurs ; proclamer le résultat officiel des élections présidentielles, législatives et des consultations par référendum ».
Sitôt élu, le nouveau numéro un d’Ambohidahy devrait assumer ses fonctions après une passation de service avec son prédécesseur Jean Eric Rakotoarisoa. Ce dernier qui n’a, d’ores et déjà, pas manqué de féliciter son successeur via un message posté sur sa page Facebook hier.
La Rédaction