Publié dans Politique

Parlementaires - Volume de travail augmenté

Publié le mardi, 04 mai 2021


C’est parti pour la première session ordinaire du Parlement malagasy. Il s’agit de la grande première pour les dix-huit membres du Sénat et du nouveau venu à l’Assemblée nationale qui a remplacé le député élu à Manakara, Giscar Adriano, décédé en avril. C’est aussi la deuxième session ordinaire organisée en pleine pandémie pour les députés et la première pour les sénateurs.
Toutes les séances se feront alors en présentiel, avec le strict respect des mesures sanitaires, pour la Chambre haute. Des représentants des institutions de la République ont ainsi assisté et écouté le discours de Herimanana Razafimahefa, l’homme au perchoir au Palais d’Anosikely, lors de la cérémonie d’ouverture d’hier après-midi. Le plus remarquable d’entre les invités de marque est le nouveau président la Haute Cour constitutionnelle, Florent Rakotoarisoa.
L’Assemblée nationale, quant à elle, a dû recourir à la visioconférence afin de prévenir toute énième infection des députés et des employés de la Chambre basse. Les élus de l’opposition se disent mal à l’aise avec la nouvelle approche. Ils la voient comme un moyen pour l’équipe gouvernementale d’éviter le face-à-face en direct avec les opposants.
La présidente de l’Assemblée nationale Christine Razanamahasoa a quand même justifié le choix. « Des députés se révèlent positifs à l’issue d’une session. La session en ligne est devenue de plus en plus une pratique universelle dans le contexte actuel de pandémie. Elle éviterait de faire des députés des propagateurs du virus dans leurs Districts d’origine », a-t-elle souligné lors de son monologue devant les caméras et les micros au cours de la séance d’ouverture retransmise en direct par les chaînes publiques hier aux alentours de midi.
Dès hier soir, le bureau permanent de l’Assemblée nationale a organisé une réunion en ligne. La conférence des présidents en vue d’établir l’ordre du jour aura aussi lieu en ligne ce jour, à partir de 10 heures. En effet, huit propositions et projets de loi sont sur la table durant la présente session. Les parlementaires auront également à se pencher sur une loi de Finances rectificative en tenant compte de l’urgence sanitaire.
Les textes qui seront débattus à Tsimbazaza, virtuellement, et à Anosikely, portent, entre autres sujets, sur le code de la nationalité, la politique culturelle, la Banque centrale, un accord de prêt Covid avec la Banque arabe de développement (BADEA), l’accord de coopération…
Sur le front
Des affaires assez chaudes feront aussi leur entrée en ligne. Elles concernent une enquête parlementaire touchant les prestataires de service en télécommunications, le trafic d’or, l’exploitation des aéroports internationaux d’Ivato et de Fascène de Nosy Be par le consortium Ravinala Airports, la mise en accusation devant la Haute Cour de justice et la désignation du vice-président de l’Assemblée nationale pour la Province de Toamasina. Le poste est vacant jusqu’à nouvel ordre.
A l’unanimité, les patrons des deux Chambres du Parlement ont reconnu les efforts déployés par le pouvoir exécutif pour combattre le coronavirus. Tous les deux ont appelé à la solidarité dans ce sens. Ces personnalités n’ont pas manqué non plus d’exprimer leur gratitude à l’endroit de ceux et celles sur le front de la lutte à commencer par les membres du personnel de la santé et les Forces de l’ordre et de la sécurité. Elles les exhortent à ne jamais baisser les bras.
L’intervention à la tribune a été pour Razanamahasoa et Razanamahefa d’adresser des piques à l’endroit des fauteurs de trouble en ce moment critique traversé par le pays. Leur reproche a été à coup sûr adressé à l’opposition. « Chacun a certes son opinion. Mais l’ennemi commun est maintenant le virus », relativise la patronne de Tsimbazaza qui a rappelé aux députés que l’accroissement des tâches de l’Exécutif équivaut aussi à l’augmentation du volume de travail des parlementaires.
M.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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