Publié dans Politique

Kere dans le Sud - Le représentant du PAM désavoue le reportage de G.Borgia

Publié le jeudi, 24 juin 2021


« Personnellement, je crois que je n’ai pas encore vu la consommation de cuir ». Les mots sont ceux de Théodore Benhassen, le représentant du Programme alimentaire mondial à Madagascar. Ce haut fonctionnaire international désavoue ainsi les faits rapportés dans un reportage réalisé par la journaliste Gaëlle Borgia. Dans ce reportage sur la famine, dans le Sud de Madagascar, ayant fait le tour des réseaux sociaux dernièrement, cette correspondante de France 24 à Madagascar, alimente la polémique sur la situation dans la partie Sud de la Grande île. Le reportage montre des habitants de l’Androy mangeant des peaux de zébu destinées à la fabrication de semelles de sandale. Une manière pour la journaliste de montrer à la face du monde que la population du Sud est obligée de manger des chaussures en cuir pour survivre. Des faits que réfute le représentant du PAM, lequel souligne que des efforts conjoints sont entrepris par son organisation et par le Gouvernement dans la lutte contre la malnutrition dans le Sud du pays. « Des efforts quotidiens sur le terrain qui commencent à porter ses fruits», soutient Théodore Benhassen. Chaque mois, le PAM assiste dans le cadre de la crise alimentaire, 602 000 bénéficiaires avec plus de 1 500 tonnes de vivre.
Montage
Un reportage diffusé sur la Télévision nationale malagasy avant-hier vient par ailleurs accabler G.Borgia. Réalisé par des journalistes locaux de la TVM, le reportage montre les mêmes personnes que celles présentes dans le reportage de la correspondante de la chaine française en train de manger les fameuses semelles de sandale à base de peaux de zébu. Face aux caméras, les mêmes individus affirment avoir été soudoyés à coup d’ustensiles de maison et de nourriture, en contrepartie d’un passage devant la caméra lors duquel ils devraient manger des peaux de zébu séchées. Bien qu’ils souffrent de la malnutrition, la consommation de peaux de zébu séchées ne figure pas dans leur menu quotidien. D’ailleurs, devaient-ils rappeler, consommer des peaux séchées a fortiori lorsque celles-ci sont destinées à la fabrication de sandales est tabou dans la culture locale. Des propos confirmés par le gouverneur de la Région d’Androy, Soja Lahimaro. « Dans la culture Antandroy, rien que le fait de soulever des sandales en hauteur est tabou. Il ne nous viendrait jamais à l’idée de les manger », précise-t-il dans une interview récente. Avant de rajouter : « J’ai traversé plusieurs épisodes de Kere. Nous avons mangé de tout, jusqu’à consommer de la boue. Mais jamais nous n’avons cuisiné des semelles de sandale ».

La rédaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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