Publié dans Politique

Iles Eparses - Un « blocage majeur » aux relations franco-malagasy

Publié le mercredi, 14 juillet 2021


Le face-à-face était attendu. C’est par discours interposés que l’ambassadeur de France, Christophe Bouchard et le ministre des Affaires étrangères, le Docteur Tehindrazanarivelo Liva Djacoba A.S. ont échangé sur le sujet délicat des îles Eparses, hier à la Résidence de France à Ivandry, lors de la célébration de la fête nationale française.
Premier à s’exprimer à la tribune, l’ambassadeur français a affirmé la volonté de son pays de consolider la relation politique entre les deux pays et pas seulement dans les domaines économiques et de l’aide au développement. Il évoque en particulier la volonté de la France de reprendre les discussions sur « les îles du Canal du Mozambique ». « Je souligne en particulier, notre volonté partagée de reprendre au plus vite, les discussions entre les deux pays sur les îles du Canal du Mozambique, comme les deux Chefs d’Etat s’étaient engagés en mai 2019 », indique-t-il précisément. La France souhaite « que la commission mixte, nous permette dans un esprit constructif de trouver des solutions dans l’intérêt de nos deux pays, de lancer des coopérations mutuellement bénéfiques, dans des domaines comme la biodiversité, la pêche durable et la sécurité maritime », renchérit Christophe Bouchard avant de terminer sur le sujet en affirmant que la présidence française de la Commission de l’océan indien qui vient de commencer « peut aider ».
Obstacle majeur
Réponse du ministre des Affaires étrangères de Madagascar dans son discours. Le Docteur Tehindrazanarivelo Liva Djacoba évoque que la question des îles Eparses reste et demeure encore un « obstacle majeur » à des relations complètement apaisées entre les deux pays. « Pour Madagascar, les relations historiques d’amitié et de coopération entre Madagascar et la France (…) ne seront préservées et ne pourrons se développer qu’au prix d’efforts mutuellement fournis, fondés sur une relation d’égalité, et sur le respect mutuel. Ce sont des principes auxquels Madagascar attache la plus grande importance. Et nous sommes convaincus que la France pays de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, le partage pleinement avec nous », avance-t-il en préambule à la question des îles Eparses. Et lui de rajouter ainsi : « M. l’ambassadeur, c’est en vue de notre liberté totale du parachèvement du processus de notre indépendance que nous sommes entrés en concertation avec la France depuis 2019 sur la question des îles glorieuses, Juan de nova, Europa et bassas da India. Cette question a été pendant longtemps et reste encore à l’heure actuelle, l’un des obstacles majeurs à des relations complètement apaisées entre nos deux pays ». Madagascar réitère cependant sa disposition « à poursuivre les discussions avec la partie française sur cette question et contribuer à développer notre coopération bilatérale dans tous les domaines qui servent nos intérêts communs », précise le ministre.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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