Madagascar en bénéficie comme les 50 autres pays en développement dont la moitié est en Afrique. Le sujet sera sûrement évoqué ce jour dans la capitale ivoirienne où se tiendra au Sofitel la réunion de haut niveau sur la 20e Reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20).
Les Chefs d’Etat africains des pays suivants y seront présents : Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Ethiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Mauritanie, Madagascar, Mozambique, Niger, Nigéria, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Soudan, Tanzanie, Togo et Ouganda.
La reconstitution soutiendra une relance forte suite à la crise engendrée par la pandémie de Covid-19 et aidera le continent africain à poursuivre sa transformation économique. Ce rendez-vous fait suite à l’appel lancé par les dirigeants africains, lors du Sommet sur le financement des économies africaines à Paris, en mai dernier, pour un soutien renforcé dans l’objectif de soutenir une reprise verte et résiliente de leurs économies.
Parmi les priorités
Les discussions permettront d’identifier les priorités clés pour le financement en Afrique et de défendre une politique et des contributions plus importantes pour la reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA-20. L’Afrique est le plus grand bénéficiaire de l’IDA avec 39 pays et a fait des efforts importants en vue d’améliorer ses indicateurs de développement tout au long des soixante années de partenariat avec la Banque mondiale.
Pour l’heure, la réalisation d’une campagne de vaccination pour tenter d’endiguer les désastres économiques entraînés par la pandémie figure parmi les priorités. A ce propos, Washington a annoncé fin juin qu’elle a alloué plus de 4 milliards de dollars pour l’achat et la distribution de vaccins contre la Covid-19 dans 51 pays en développement.
Plus de la moitié des financements provient de l’IDA, le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres. Elle sera allouée à titre de dons ou de prêts à des conditions très favorables. L’initiative s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par la Banque d’aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à acquérir et distribuer des vaccins ainsi qu’à renforcer leurs systèmes de santé.
Plans de livraison
La Banque mondiale a aussi appelé les gouvernements, les sociétés pharmaceutiques et les organisations, participant à l’achat et à la fourniture de vaccins, à être plus transparents et à mieux informer le public au sujet des contrats, options et accords relatifs à ces produits, des accords de financement et de fourniture, et des doses livrées ainsi que des futurs plans de livraison.
Elle a demandé aux pays qui prévoient d’enregistrer des excédents de vaccins au cours des prochains mois de céder leurs doses en surplus et leurs options d’achat, le plus rapidement possible et en toute transparence, aux pays en développement disposant des plans de distribution voulus.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le Groupe de la Banque mondiale a approuvé plus de 150 milliards de dollars de financements pour lutter contre les conséquences sanitaires, économiques et sociales de cette crise.
Mécanisme Covax
Depuis avril 2020, la Banque a accru ses financements de plus de 50%, aidant ainsi plus d’une centaine de pays à faire face aux besoins sanitaires urgents et à mieux se préparer à lutter contre la pandémie, mais aussi à protéger les populations pauvres et les emplois et ainsi amorcer une relance économique respectueuse du climat.
Le programme de financements de la Banque mondiale pour la vaccination est conçu pour être flexible et s’adapter aux besoins des pays qui peuvent l’utiliser pour se procurer des doses, par le biais du mécanisme Covax, de l’Equipe spéciale pour l’acquisition de vaccins en Afrique (AVATT) ou auprès d’autres sources.
Il finance également le déploiement des vaccins et le renforcement des systèmes de santé : chaîne du froid, formation du personnel soignant, systèmes de données et d’information ou campagnes de communication et de sensibilisation. Et ce, auprès des principales parties prenantes dont le rôle est essentiel pour faire accepter la vaccination. La Banque a aligné ses critères d’éligibilité pour les vaccins anti-Covid sur ceux du mécanisme Covax et d’autres partenaires multilatéraux.
Recueillis par M.R.