La tension sociale est perceptible. Alors que la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 est encore loin de se terminer, un autre mal est en train de ronger doucement la population : l’inflation. Malgré les différentes alertes lancées depuis le début de l’année, les prix des produits de première nécessité continuent de monter doucement mais sûrement. Huile, farine, sucre, savons, tout y passe. Depuis la hausse des prix de l’huile cachetée et en vrac au mois d’avril et mai derniers, la situation n’a pas beaucoup évolué.
Bien que les vacances scolaires aient déjà commencé pour un grand nombre d’écoliers, la préparation de la prochaine rentrée est déjà d’actualité pour les parents. Cela rime donc avec achat des fournitures scolaires dont les prix ont également été révisés à la hausse chez la plupart des commerçants. A l’instar des paquets de cahiers qui, selon les témoignages des marchands dans plusieurs marchés de la Capitale, ont connu une hausse d’au moins 1000 ariary. Il va sans dire des autres équipements comme les rames de papiers, les livres, les cartables, etc.
Une tension qui couve
La mauvaise nouvelle liée à la tentative de coup d’Etat doublé d’un projet d’assassinat du Président de la République secoue fortement la sphère politique. D’autre part, la montée de la tension sociale ne pourra pas non plus être bénéfique ni pour le Chef de l’Etat ni pour l’ensemble du régime. L’éventuelle inaction des responsables concernés revient à faire du tort, bien que de manière indirecte, au Président en personne.
En effet, la grogne commence à monter du côté de la population quant à la situation sociale. La crise sanitaire n’a pas arrangé les choses en exacerbant la détresse des plus vulnérables. A cela s’ajoute le chômage qui frappe de plein fouet aussi bien les jeunes que les plus âgés en ce moment. Les responsables auraient donc tout intérêt à se pencher sur ces différentes situations afin de prévenir une explosion sociale.
Sandra R.