Publié dans Politique

Flambée des prix des PPN - Le Président met les autorités concernées devant leurs responsabilités

Publié le dimanche, 08 août 2021

Parmi les sujets brûlants d’actualité dans le pays abordés au cours de l’émission spéciale diffusée sur la chaîne nationale hier, le Président de la République a parlé de la flambée des prix des produits de première nécessité (PPN) sur les marchés locaux. Une source de détresse pour les ménages malagasy depuis plusieurs mois. « La hausse est normale étant donné le contexte actuel mais ne devrait pas être aussi excessive », a déclaré le Chef de l’Etat.

Il a évoqué plusieurs raisons qui expliquent cette inflation grandissante à savoir la hausse des frais de transport maritime ( le coût d’envoi d’un conteneur pouvant atteindre 10 000 USD), la recherche abusive de profits entre Malagasy, mais également le laxisme de la part des responsables concernés allant du ministère de tutelle, les directeurs, les agents contrôleurs, les gouverneurs et les directeurs régionaux. Une défaillance qui donne carrément la voie libre aux spéculateurs. Ces derniers qui « devront faire l’objet de sanctions et saisie de leurs marchandises », a-t-il affirmé.

Malgré tout, le Président a promis d’y remédier dans les plus brefs délais, c'est-à-dire dans les trois prochains jours car « il appartient à l’Etat  de prendre des mesures adéquates ». Sur cette lancée, le numéro un de l’Exécutif a annoncé une nouvelle réunion des acteurs : importateurs, producteurs locaux (huile, sucre), grossistes, représentants des détaillants afin de se pencher sur les solutions. Selon toujours ses explications, l’Etat vérifiera à la loupe les factures de chaque importateur afin de détecter d’éventuels abus dans la fixation des prix.

Au cas où les opérateurs n’accepteraient pas de se soumettre aux conditions de l’Etat, le Président annonce le régime via le SPM (State Procurement of Madagascar) qui va importer directement les produits en vue de la distribution auprès des grossistes et ainsi fixer des prix raisonnables sur les marchés. Le Chef de l’Etat a déclaré de manière ferme que « quand il s’agit de l’intérêt du peuple malagasy, je n’aurai aucun état d’âme ».

Remaniement inévitable

Dans cette optique de défaillance dans la prise de responsabilités, le Président conforte le constat d’échec de certains membres du Gouvernement dans la concrétisation des Velirano. « Il y a ceux qui travaillent et ceux qui n’arrivent pas à suivre le rythme. Le remaniement va forcément avoir lieu pour remplacer les éléments à la traine », affirme-t-il tout en réitérant que le remaniement se fera au moment opportun. En revanche, il confirme le maintien du Premier ministre Christian Ntsay à son poste.

Toujours parmi les sujets qui touchent le quotidien de la population, le Président a fait part du début imminent des travaux de réhabilitation des routes nationales, dont la RN2 reliant Antananarivo et Toamasina en l’occurrence. Cet axe routier dont l’état de dégradation avancée suscite la consternation des usagers en ce moment. « La semaine prochaine, j’y ferai le déplacement pour constater le commencement des ouvrages »,

a-t-il encore déclaré. D’après les précisions du Chef de l’Etat, environ 400 milliards d’ariary sont disponibles dans le fonds d’entretien routier toutefois, certaines irrégularités de la part des prestataires provoquent un arrêt dans de déblocage des fonds.

Le Président souligne aussi que l’accord de financement de 490 millions d’USD de la Banque mondiale inclut la réhabilitation des infrastructures. Un acquis qui reflète un changement dans les relations de la Grande île avec la Banque mondiale. « Aujourd’hui, l’institution répond à nos besoins mais pas le contraire. C’est une première pour Madagascar d’obtenir 1,100 milliard d’USD de la part de cette institution financière en une seule année », argumente le Président. Il rassure les citoyens dans la poursuite des projets de développement tout en appelant les Malagasy à faire preuve de solidarité dans cette marche vers le changement.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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