Publié dans Politique

3 enfants enfermés sans nourriture - La mère négligeante échappe à la justice

Publié le vendredi, 13 août 2021

Révoltant, consternant, odieux. Les mots manquent pour qualifier les actes d’une jeune mère qui a enfermé ses 3 enfants sans eau et sans nourriture pendant trois jours dans une maison verrouillée de l’extérieur. L’histoire, qui a déjà fait la une des actualités dans les médias ces derniers jours, se passe à Tsarafaritra Tsimbazaza. Sans l’intervention des voisins qui, alertés par les pleurs de l’aîné, les trois jeunes frères âgés respectivement de 5 ans et 2 ans (des jumeaux) auraient pu perdre la vie. Enquêtée par la Police, la mère négligente a été relâchée et s’est définitivement évanouie dans la nature laissant encore ses trois enfants dans la même maison avec les voisins. Alors qu’elle devait comparaitre devant la Justice, la jeune femme est introuvable. Une histoire qui, a priori, est considérée comme un simple faits divers mais qui attire pourtant l’attention sur une violation grave des droits de l’enfant. Ci – dessous les détails tristes et poignants de cette affaire qui ne pourrait laisser indifférent un être humain doté d’un cœur.

Témoignages des voisins
« Elle avait l’habitude de confier la garde de ses enfants à n’importe qui »
Elle ne parlait pas beaucoup avec ses voisins, mais tout le monde la connaissait. Elle c’est M., la jeune mère qui a abandonné ses trois jeunes fils dans une maison louée qu’elle avait soigneusement fermée de l’extérieur. Les voisins étaient partagés entre un sentiment de révolte et de consternation contre l’attitude de cette mère. La propriétaire de la maison qu’elle avait louée depuis 2 ans affirme qu’après avoir été relâchée par la Police et ramené ses enfants, la jeune femme a disparu dans la nature depuis samedi dernier. « Aux dernières nouvelles, la Police a déjà ramené les enfants dans un centre d’accueil.
Une voisine raconte que « elle avait l’habitude de confier la garde de ses enfants à n’importe qui. Elle m’a déjà sollicitée pour prendre soin de ses jumeaux pendant deux jours et une nuit alors qu’ils n’étaient que des nourrissons d’à peine 6 mois. Elle avait alors promis de me payer 30 000 ariary mais ne m’a finalement offerte que 20 000 ariary». A priori, cette voisine n’est pas la seule à avoir gardé ces enfants. Une autre voisine ne manque pas de faire part de son apitoiement envers les 3 jeunes frères qui ont subi les pires privations et ce de la part de leur propre mère.

Un homicide volontaire.Une mère de famille d’une vingtaine d’années a enfermé ses trois enfants, dont l’aîné est âgé de 5 ans et les deux autres,des jumeaux,âgés de 2 ans et demi, dans sa maison. Seuls sans nourriture, ni eau, ils y sont restés pendant une journée et une nuit. L’histoire s’est passée la semaine dernière, plus précisément, le jeudi 5 août dans le Fokontany deTsarafaritra-Tsimbazaza. Alertée par des pleurs venant de la maison, qui était verrouillée de l’extérieur, la propriétaire de celle-cia avisé les voisinages et le Fokontany. Ces derniers, après avoir ouvert la porte, ont constaté la triste réalité.Les enfants étaientcouverts de saleté de la tête au pied.Affamés et assoiffés, ils ont dû boire du pétrole et manger dela cire qui se trouvait encore dans une assiette. Au moment où les petits garçons étaientgardés au bureau du Fokontany, la mère a fait son apparition. Tout de suite après,on les aamenés, elle et ses enfants, au poste de police à Tsaralalàna.Après une enquête préliminaire, la mèrea reconnu sa fauteet a été relâchée. En contrepartie, elle devrait rester à la disposition de la Police et comparaitredevant le Parquet, le lundi 9 août dernier. Mais le samedi même,la jeune femme est de nouveau partie et n’est jamais rentrée jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse.Ainsi, le Fokontany a de nouveau pris sa responsabilité, le dimanche, en emmenant les trois malheureux à la police des mineurs à Tsaralàlana. D’après la grand-mère de ces enfants qui s’est présentée au bureau de la police des mineurs, hier, les jumeaux viennent d’être circoncis et les plaies ne sont pas encore cicatrisées.

Une remise en liberté inquiétante
Après tant d’efforts, de dénonciation, de condamnation, beaucoup se demandent pour quelle raison la police des mineurs a décidé de relâcher la femme, le jour même de son enquête. En effet, les témoins et les voisinages ont remis en questioncette décision ets’interrogentde la manière dont cette femme a convaincu la police des mineurs pour qu’elle soit libérée si facilement. « La vie des trois enfants étaient en jeu et ils étaient à deux pas de la mort quand les voisins les ont trouvés. On était tous dans la confusion totale, après avoir entendu qu’elle a été libérée », se plaint Randria, un témoin. Certes, les enfants ont besoin de leur mère, mais cette fois, l’instinct maternel a été remis en cause.

Des actes répétitifs
Ce n’est pas la première fois que cette mère de famille agit de la sorte envers ses trois enfants, selon une information recueillie auprès du Fokontany de Tsarafaritra- Tsimbazaza. « A chaque fois, les gamins ont été sauvés par les voisins mais ils ne nous ont pas alertés », soutient la vice-présidente de ce Fokontany. Ce sont ses entourages qui nourrissent les enfants pendant que leur mère disparait et quand rentre de nouveau, elle fait comme si de rien n’était. Mais cette fois, c’est plutôt horrible. Beaucoup suspectent même qu’elle aurait tenté volontairement de commettre un homicide contre ses propres enfants en les enfermant ainsi et en les privant de nourriture. Il y a quelques mois de cela, elle a été incarcérée pour une affaire pénale. Son fils aîné habitait chez sa grand-mère tandis que les deux jumeaux avaient été placés dans un centre d’accueil à Androhibe. Après sa liberté, elle a récupéré ses enfants.
Enquêtée par le Fokontany, elle a avancé que c’est son travail qui l’a poussée à abandonner ses enfants seuls à la maison. D’après Ratsimbazafy Patrick, chef secteur au niveau de cette localité, jusqu’à présent, aucun membre de ses familles et proches ne s’est manifesté pour prendre de ses nouvelles, ni de ses enfants. « Depuis samedi où elle a de nouveau quitté son foyer, nous avons fait tout notre possible pour la retrouver mais en vain. Jusqu’ à cet après-midi (ndlr : hier), elle n’a jamais donné signe de vie et son numéro de téléphone est injoignable », avance-t-il. Selon la version de quelques-unes de ses connaissances, cette jeune femme serait une dérangée mentale et une arnaqueuse.


Réalisé par Anatra R

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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