Publié dans Politique

Rencontre des Entrepreneurs Francophones - Les Marocains séduits, les Belges emballés, les Français rassurés

Publié le mercredi, 25 août 2021


Deux jours de rencontres ont permis au Président Andry Rajoelina, en tête de la délégation économique malagasy à la Rencontre des Entrepreneurs Francophones 2021 (REF), de convaincre les investisseurs étrangers à venir à Madagascar. « Notre pays est en pleine restructuration pour rattraper le retard de développement depuis des décennies et des vastes chantiers sont prévus », lance Andry Rajoelina à ses auditeurs Belges, Marocains et Français lors des rencontres entre les opérateurs de Madagascar et ceux de ces trois pays. Le numéro un du pays ne s’est pas lassé de répéter à ses hôtes les opportunités d’investissement à Madagascar et les avantages que ce dernier peut leur offrir ainsi que la volonté de l’Etat malagasy à consolider le partenariat public-privé.
A ses hôtes durant les deux journées de rencontre où tour à tour Belges, Marocains et Français ont fait face aux autorités malagasy et aux opérateurs de Madagascar, Andry Rajoelina a dévoilé les programmes à réaliser dans un temps record. Il s’agit entre autres de la construction des infrastructures, des logements sociaux, le développement du tourisme, l’électrification à travers l’énergie renouvelable, l’agrobio ainsi que la réalisation des travaux pour solutionner une bonne fois pour toutes les problèmes du Sud de Madagascar à travers la construction du pipeline d’Efaho.
Opération de séduction réussie
 Les opérateurs marocains regroupant au sein de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) affirment être séduits par les opportunités d’affaires dans la Grande île. Ils sont prêts à aller de l’avant dans l’industrie pharmaceutique, la construction des logements sociaux et l’électrification. Sur ce dernier point, l’expérience marocaine se passe de commentaire. Le taux d’électrification de 18% en 1995 est passé à 100% en 2016. Pareillement pour l’industrie pharmaceutique qui produit les 80% des besoins de la population locale. Les opérateurs marocains dans ce domaine lorgnent sur le Pharmalagasy qui compte sortir de son usine, construit en quatre mois en pleine pandémie, 13 nouveaux produits à base de plantes.
Battre le fer tant qu’il est chaud, les Marocains comptent organiser un voyage au Maroc pour les autorités malagasy et les opérateurs de Madagascar afin qu’ils constatent leurs réalisations. « On peut même envisager la signature des protocoles d’accord (M.O.U.) à l’issue de la prochaine rencontre », a avancé le Président Rajoelina. « C’est la prochaine étape à réaliser le plus tôt possible au plus tard dans le courant du mois d’octobre », rétorque pour sa part le président du CGEM, Chakib Alj.

Des bonnes surprises
Hors programme de la rencontre présidentielle, les opérateurs belges regroupés dans « l’union walone » ont insisté pour rencontrer le Président Rajoelina et leurs homologues malagasy dans la matinée de mardi. Durant le face à face, les Belges ont abattu leurs cartes en dévoilant leurs intérêts dans la fabrication du chocolat et biscuit destinés uniquement à l’exportation, de la collecte des déchets de matériels électroniques, le recyclage et reconditionnement des appareils électroménagers. En outre, des sociétés belges comptent installer des filiales à Madagascar où ils envisagent de s’y rendre d’ici peu. « Vous êtes la bienvenue et nous sommes prêts à finaliser vos projets dans un partenariat gagnant-gagnant », leur a promis le Président Andry Rajoelina.
Aux entrepreneurs français, le numéro un malagasy leur a martelé que la France, qui a un lien historique avec Madagascar, a toujours une place importante. « Bientôt, nous allons signer avec une société française, l’implantation d’une ligne de téléphérique partant d’Alarobia jusqu’à l’université d’Ankatso en passant par Antanimena, Analakely, Mahamasina et la Haute ville », a révélé celui qu’on qualifie à raison de TGV.  Cette révélation est la manière pour lui de rassurer ces opérateurs qui craignent sur l’invasion asiatique dans le domaine des BTP. « La concurrence est toujours de mise mais on ne badine plus tant sur la qualité, le coût et le délai d’exécution », précise Andry Rajoelina.
Il a d’ailleurs lancé que la plus grande partie de ces grands projets doivent être achevés avant la tenue des Jeux des îles de l’océan Indien en 2023. Course contre la montre engagée. Gare aux retardataires car les premiers arrivés seront bien sûr les premiers servis.
La Rédaction



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Editorial

  • Ambition légitime !
    Encore et toujours dans le cadre global des deux évènements de haute importance et d’intérêt supérieur pour Madagasikara, à savoir la visite d’Etat et le Sommet de la COI, le pays vise à devenir le grenier de l’océan Indien. Une ambition légitime que les dirigeants de la Grande île n’ont pas cachée aux membres de la délégation à travers les réunions préparatoires et durant les cérémonies officielles. En réalité, le pays compte fermement redevenir le « Grenier de l’océan Indien ». En fait, la Grande île le fut déjà durant la Première République. L’autosuffisance alimentaire fut une réalité vécue au quotidien. On exportait, à part les produits de rente tels la vanille, le cacao ou autres, du riz (le fameux « riz rouge » ou le riz de luxe, le Madrigal) en Europe jusqu’aux Etats-Unis d’Amérique, sans parler des îles voisines. Epoque où la Grande île portait fièrement l’étiquette l’« …

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