Publié dans Politique

Réouverture des frontières - L'île Maurice franchit le pas, Madagascar joue la prudence

Publié le vendredi, 01 octobre 2021

L'étau se desserre. Hier, l'île Maurice vient d'officialiser la réouverture de ses frontières à l'international en laissant débarquer un peu plus de deux mille passagers à l'aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam, après près de dix-huit mois de confinement. Les nouveaux arrivants doivent ainsi se conformer aux normes imposées par les autorités sanitaires mauriciennes.

Autrement dit, les nouveaux arrivants ayant été vaccinés doivent effectuer un test PCR au débarquement et cinq jours après leur arrivée. Tandis que les non-vaccinés se verront être dans l'obligation de se mettre en quarantaine dans les hôtels équipés à cet effet. L'île Maurice ne fait ainsi aucune distinction entre les voyageurs qu'ils soient vaccinés ou pas. Pour en arriver à cette initiative de réouverture, une batterie de mesures ont été adoptées par les autorités mauriciennes. Notamment une avancée rapide de la campagne de vaccination contre la Covid-19. D'après les autorités en charge de cette campagne, l'île compte 852 268 primo-vaccinés et 797 565 personnes ayant un schéma vaccinal complet. La réouverture des frontières implique aussi plusieurs levées ou atténuation de restrictions pour les habitants de l'île. Désormais, une centaine de personnes peuvent assister aux offices religieux et cérémonies religieuses comme les funérailles ou mariages. Le même nombre est accepté pour des manifestations socio-culturelles. Le pique-nique est à nouveau autorisé avec une trentaine de convives, maximum. Par contre aucune restriction n'est appliquée aux restaurants et fast-foods. En revanche, les discothèques restent fermées et les clients des bars, casinos, salles de jeux vidéo, doivent présenter leur pass sanitaire.

Reculer pour mieux sauter

De son côté, Madagascar minimise les risques en jouant la carte de la prudence à l'image des propos du Premier ministre la semaine dernière comme quoi, la décision à propos du calendrier revient uniquement au Président de la République. Cela malgré le lobbying des opérateurs touristiques quant à l'accélération de ce calendrier de manière à espérer une relance concrète de ce secteur porteur. Force est de constater que le tourisme local ne suffit plus à relancer le secteur. La réouverture des frontières reste la seule solution. Les grands établissements hôteliers ont fermé leurs portes depuis le mois de mars 2020. Malgré la promotion du tourisme local, le faible pouvoir d'achat des malagasy ne leur permet pas de s'offrir le tourisme de luxe. Outre la promotion du tourisme local, l'on prépare déjà la réouverture des frontières. Des réunions avec le secteur privé sont organisées à cet effet. Les deux parties élaboreront ensemble les plans d'action et la stratégie afin d'accueillir les touristes internationaux dans le contexte de la pandémie. Il faut tout de même adopter les mesures de sécurité nécessaires pour éviter la propagation du coronavirus. Cependant, une tentative de réouverture partielle a déjà été initiée par les autorités l'an dernier à la même époque à l'aéroport de Fascène à Nosy Be. Il en a résulté un regain de propagation de la pandémie dans le nord de l'île qui a contraint les autorités à revenir sur cette décision. Ainsi, aucune date exacte n'a été prononcée pour l'heure mais les opérateurs se préparent malgré tout comme ils peuvent et selon leurs moyens pour reprendre sur les chapeaux de roues. « Nous sommes déjà à pied d'œuvre sur ce point. En plus, l'Afrique est légèrement touchée par la pandémie, comparée aux autres continents. La promotion de la destination de Madagascar auprès des africains demeure pour le moment une priorité. L'objectif consiste à ce que les opérateurs emmènent des expatriés ou travailleurs pour des séjours balnéaires dans la Grande île », s'enthousiasme un opérateur du secteur.

La Rédaction

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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