D’après ses explications, pour endiguer l’inflation et surtout les phénomènes de spéculation en période de soudure, l’importation de produits de première nécessité comme le riz est encore inévitable. Raison pour laquelle la SPM tente de constituer un stock raisonnable en prévision des périodes difficiles. « En plus de ces stocks conséquents déjà disponibles, la préparation d’une cargaison de 15 000 tonnes en provenance d’Inde est aussi en cours et devrait arriver en terre malagasy d’ici le mois de novembre. De même que 10 000 autres tonnes de la même provenance qui devraient débarquer mi-novembre dans le port de Toliara », rajoute le directeur général de la SPM. En quelques semaines, 56 000 tonnes de riz ont pu débarquer à Toamasina dont une partie a été importée par la société d’Etat. Cependant, les responsables de cette dernière soulignent le rôle de régulateur de marché sans pour autant imposer un monopole sur le commerce local de riz.
Quart du marché
« La SPM n’accaparera pas la totalité du marché de l’importation de produits de première nécessité. Elle agira plutôt sur la régulation et le contrôle de ce marché », expliquaient les autorités à l’époque de la mise en place de cette société. Cette dernière n’importera du riz que lorsque les opérateurs habituels ne pourront pas suivre le rythme de consommation de la population. Cet organe étatique agit ainsi en complémentarité avec le rôle des importateurs tout en contrôlant les actions de ces derniers. Depuis sa création, la SPM a importé 16 000 t de riz en décembre de l’année dernière, 32 000 t en janvier de cette année et avait proposé 5 312 t de riz blanc avec 25% de brisure aux grossistes depuis la fin de l’année dernière. Cette quantité de riz, destinée aux grossistes et distributeurs agréés, devait être distribuée dans 12 Régions réparties sur 6 zones. Pour ce qui est du sucre, et de la farine, la SPM ambitionne de prendre une grande partie des parts du flux d’importation de ces denrées dans la mesure où le pays consomme environ 200 000 t de sucre annuellement et autant de farine aussi. Un marché dans lequel la SPM projette d’acquérir près d’un quart de la totalité du flux.
Hary Rakoto