Publié dans Politique

Cantines scolaires - Un droit acquis pour plus de 500 000 élèves

Publié le mercredi, 06 octobre 2021


Le Président de la République Andry Rajoelina a signé, hier au Palais d’Etat d’Iavoloha, l’engagement de l’Etat malagasy au programme national de cantines scolaires. Ce programme vise à augmenter le nombre de bénéficiaires de ces cantines scolaires. Il rentre également dans le cadre d’une réforme et d’une amélioration du secteur de l’éducation à Madagascar. Ce programme doit ainsi permettre de lutter contre le décrochage scolaire. 17 Régions
et 43 Districts de la Grande île bénéficieront, grâce à ce
programme, de cantines scolaires.
Cette initiative participe ainsi à l’atteinte du « Velirano » numéro 4 du Président Andry Rajoelina qui priorise l’éducation de qualité pour tous. Un engagement qui concorde, par ailleurs, avec les objectifs du développement durable des Nations unies. Le Chef de l’Etat malagasy estime que les enfants scolarisés, particulièrement ceux dans les établissements publics, doivent tous recevoir de la nourriture pour les inciter à étudier, accroître le taux de scolarisation et surtout augmenter le taux de réussite au niveau des écoles.
Pour mettre les élèves sur un même pied d’égalité, un effort sera mis en œuvre par l’Etat malagasy avec les partenaires techniques et financiers. Un budget de 18 milliards d’ariary sera désormais accordé à ces cantines scolaires à partir de cette année scolaire. 525 524 élèves devront ainsi bénéficier de cette cantine scolaire contre les 103 442 comptabilisés auparavant. Soit cinq fois plus de bénéficiaires. Les élèves du Grand sud de la Grande île seront privilégiés, notamment ceux des Régions d’Androy et d’Anosy qui rencontrent et vivent dans l’insécurité alimentaire et le kere, les Ecoles primaires publiques, les Collèges d’enseignement général et les Lycées de ces deux Régions en bénéficieront donc tous.
Nouveau mécanisme
La méthodologie de travail entière a été modifiée afin d’atteindre les objectifs, note la ministre de l’Education nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala.680 ariary étaient auparavant consacrés à l’achat de denrées pour un élève. Ce budget est passé de 214 à 574 ariary. Pourtant, le nombre de bénéficiaires augmentera ostensiblement. En effet, auparavant, le ministère au niveau central se chargeait de l’achat des denrées et de l’acheminement de ceux-ci sur l’ensemble du territoire. Un mécanisme qui présentait des risques notamment par rapport au stockage, l’acheminement, de détournement ou encore de marchés fictifs.
Dans le cadre de la nouvelle approche, le ministère de l’Education nationale ne va plus acheter les denrées. Il va transférer les fonds pour l’achat des denrées alimentaires aux associations Farimbon’Ezaka ho fahombiazan’ny fanabeazana eny ifotony (FEFFI) dans les écoles, pour les inclure dans une gestion financière convenable des caisses-écoles. Les denrées seront ainsi achetées localement ce qui, outre la question des coûts, permettra aux élèves de bénéficier de repas sains. Ce programme de financement répond aux exigences d’orthodoxie financière et respecte les règles l’exécution budgétaire. Un mécanisme de contrôle et d’audit et de suivi sera mise en place.
Outre la distribution gratuite de livres scolaires pour les élèves des classes de T5, T9 et T12, à partir de cette année, le Chef de l’Etat a annoncé que toutes les classes de la maternelle jusqu'en terminale bénéficieront également de livres scolaires gratuits de la part de l'Etat, afin que ces élèves puissent d'abord, maîtriser leur langue maternelle, avant d'apprendre d'autres langues étrangères.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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