Publié dans Politique

Mandat d’arrêt international malagasy - Aucune valeur en Europe ?

Publié le mardi, 26 octobre 2021


Un mandat d'arrêt international est en cours de gestation à l’encontre de l’ancien Premier ministre Jean Ravelonarivo. C’est ce qu’a indiqué le Pôle anticorruption (PAC) dans des propos rapportés par la presse locale. Une décision qui fait suite à l’annonce de la fuite du Général retraité sous d’autres cieux. L’ex-chef du Gouvernement a quitté de manière illicite la Grande-île, pour rejoindre la France au terme d’une cavale rocambolesque.
Celui qui porte désormais le statut de fugitif a été condamné le 27 septembre dernier, à 5 ans d'emprisonnement ferme ainsi qu'à un paiement d'amende de 100 millions d'ariary, par le PAC. Et ce, dans l'affaire de détournement de deniers publics, détecté au niveau de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS).
Beaucoup doutent d’une issue heureuse à ce mandat d’arrêt international malagasy en Europe. Nombreux sont ceux qui estiment ainsi que Jean Ravelonarivo ne court quasiment plus aucun risque judiciaire. Et que le mandat d’arrêt international n’est que pour la forme. Une idée compréhensible et ce d’autant plus qu’il y a eu des précédents. Ce fut en effet également le cas avec l’ancien Directeur général de la CNAPS. Un mandat d’arrêt international a été émis à l’endroit de Raoul Arizaka Rabekoto.
Ce dernier était accusé dans la même affaire que l’ancien chef de Gouvernement Jean Ravelonarivo et a depuis été condamné lui aussi. L’ex-Directeur général de la CNaPS et non moins président de la Fédération malagasy de football a écopé de 10 ans de travaux forcés et d’une amende de 500 millions d’ariary, ainsi que 10 ans d’incapacité à exercer dans la fonction publique. Pourtant jusqu’ici, il semble ne pas être inquiété. L’on ignore la raison pour laquelle ces mandats d’arrêts internationaux, émis par les autorités malagasy concernant ces fugitifs dans les pays européens, ne semblent visiblement pas être exécutés.
Il faut pourtant souligner que ceux émis pour des personnes sur le continent africain portent leurs fruits. Aussitôt libérées, les trois personnes accusées et arrêtées en Afrique du Sud dans l’affaire des 73,5 kg d’or ont été appréhendées et renvoyées en prison. Après leur libération provisoire sous caution par la Justice sud-africaine, l’Interpol qui s’est également saisi de l’affaire les aurait arrêtées quelques jours plus tard. Un mandat d’arrêt international émis par les autorités malagasy serait à l’origine de cette nouvelle arrestation de ces trois suspects.
En tout cas, en attendant une issue au mandat d’arrêt international que doit émettre la Justice malagasy, l’opinion attend des explications sur le pourquoi du comment de cette fuite de Jean Ravelonarivo. Comment se fait-il que l’homme n’a pas été arrêté entre la prononciation de la décision du PAC et l’annonce de son envol sous d’autres cieux, ou encore, qui sont les complices ayant permis cette fuite, sont des questions posées et auxquelles les observateurs attendent légitimement des réponses.
La rédaction






Fil infos

  • Coopération Madagascar – Emirats arabes unis - La création d’une raffinerie aurifère se précise
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Une session hors de l’ordinaire s'ouvre ce jour
  • Analavory-Sarobaratra Ifanja - La Fondation Sodiat sensibilise aux énergies renouvelables
  • Football malagasy - La FMF joue avec le feu
  • Actu-brèves
  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

A bout portant

AutoDiff