L'Unesco définit la désinformation comme étant l'ensemble des informations fausses et délibérément créées pour nuire à une personne, un groupe social, une organisation ou un pays. Un phénomène nuisible auquel les politiciens et autres personnalités malagasy s'identifient souvent comme des victimes. La première journée d'hier a été l'occasion de faire un état des lieux de la situation dans le pays et le constat est sans appel : la désinformation existe bel et bien à Madagascar.
Pour une éducation de la population aux médias
Malgré l'existence d'un cadre juridique, notamment la loi sur la cybercriminalité déjà en vigueur, les dérives sont difficiles à endiguer. Selon une experte et non moins intervenante à ce séminaire, il est parfois difficile de différencier les lanceurs d'alerte et les auteurs de désinformation. Pour le moment, aucun raffermissement du cadre juridique n'est envisagé par les parlementaires qui roulent pour une éducation de la population aux médias. Une telle perspective vise à mettre à la disposition des citoyens les connaissances et les compétences nécessaires pour leur permettre d'utiliser avec discernement les médias et les informations qui y sont relayées. Des résolutions dans ce sens sont attendues à l'issue du séminaire qui sera clôturé ce jour.
Cette réunion organisée sous la houlette de la présidente de l'Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa en partenariat avec l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) reçoit la participation des experts nationaux et internationaux en matière de communication et d'information. L'objectif d'un tel séminaire est de garantir le droit de chaque citoyen à une information juste dans un souci de stabilité et d'ordre public.
La Rédaction