Publié dans Politique

Aéroport international d'Antananarivo - Un partenariat gagnant-gagnant

Publié le jeudi, 16 décembre 2021

La mise en service commerciale du nouveau terminal de l'Aéroport international d'Ivato s'est enfin faite hier, à Ivato. Les travaux ont été finalisés depuis près de deux ans, mais cette mise en service a été retardée par les négociations entre Ravinala Airports, gestionnaire des aéroports d'Antananarivo et de Nosy Be et l'Etat. En effet, à l'initiative du Président de la République, Andry Rajoelina, le contrat de concession entre les deux parties a été revu. 

A l'origine, en 2019, le Chef d'Etat avait donné au ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie d'antan la mission de passer au peigne fin la convention signée par les autorités au début de la collaboration avec Ravinala Airports. Les analyses ont montré que la partie malagasy était particulièrement lésée d'où tout l'intérêt de cette révision. 

40 points de la convention ont ainsi été identifiés comme nécessitant une renégociation. « Parmi ces points, certains ont été vite réglés, tandis que d'autres l'étaient moins. En tout, seize points du contrat de concession nous ont donné du fil à retordre. Il fallait notamment que l'Etat mais aussi Ravinala Airports cèdent sur certains sujets. En tout cas, nous avons enfin réussi à trouver un terrain d'entente, pour un véritable partenariat gagnant-gagnant autant pour Madagascar que pour la concession. Je ne pourrai pas les mentionner tous ici. Mais je peux vous parler des quatre points essentiels », a soutenu Joël Randriamandranto, ministre du Tourisme, hier, durant la mise en service commerciale du nouveau terminal avant de rajouter que « la durée de la concession figure parmi ces points. Au départ, la concession durait 28 ans. Une durée particulièrement longue. Nous avons donc fait une simulation sur le coût d'investissements. Cela nous a permis de voir que ces investissements peuvent être amortis au bout de 20 ans seulement. Nous avons donc convenu qu'une fois que Ravinala Airports aura atteint une marge de 20%, la gestion de ces infrastructures reviendra à l'Etat malagasy ».  

Les questions de redevances figurent également parmi les points renégociés. « Nous avons obtenu gain de cause pour les différentes redevances. Les redevances fixes par exemple sont passées de 3 à 4 millions d'euros. Les Redevances pour le développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA) perçues par Ravinala Airports ont par contre été revues à la baisse. 18 euros pour les vols nationaux au lieu de 21 euros, et 38 euros au lieu de 42 euros pour les vols internationaux », détaille le ministre du Tourisme. La baisse de ces dernières impactera ainsi le prix des billets d'avion à destination de Madagascar, mais surtout des billets pour les vols domestiques. Outre cela, l'Etat malagasy a également obtenu deux sièges au sein du Conseil d'administration de la société aéroportuaire mais aussi une action pour Sofitrans dans le « Duty Free ». « Dans tous les cas, la mise en service de ce nouveau terminal marque une nouvelle étape pour le pays mais aussi pour la modernisation des aéroports de la Grande île. Ensemble, nous allons ainsi faire de cette infrastructure, une référence dans tout l'océan Indien, en améliorant l'expérience des voyageurs mais aussi des accompagnateurs » a renchéri Julien Coffinier, directeur général de Ravinala Airports. 

Désormais, tous les voyageurs nationaux mais aussi internationaux en provenance de l'étranger emprunteront ce nouveau terminal. 

Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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