Publié dans Politique

Trafic d’or - Un réseau démantelé !

Publié le lundi, 10 janvier 2022


L’arrestation de deux malagasy et un comorien le 28 décembre dernier à l’aéroport international de Moroni a sérieusement ébranlé le fonctionnement du réseau. L’enquête effectuée par la Gendarmerie nationale des Comores et dévoilée par le procureur général local a permis en effet de savoir le mode opératoire des trafiquants sur qui les autorités comoriennes ont saisi 49kg de lingots d’or en provenance de Madagascar. La découverte de ce trafic illicite de 49 kg n’est pourtant que la face de l’iceberg dans la mesure où durant les quatre mois précédents, soit depuis le mois septembre 2021, ces individus, par le même mode opératoire, ont réussi 11 fois leur manège. Une facilité déconcertante qui a bénéficié, selon toujours l’enquête de la Gendarmerie locale, de la complicité des hautes personnalités de l’aéroport international de Moroni. Raison pour laquelle, le placement en détention préventive du directeur général de l’aéroport des Comores avec neuf autres personnes. Un ancien receveur des douanes fait partie des individus actuellement emprisonnés. Et dire que celui-ci était un grand homme de la lutte contre le trafic d’or sur cet axe Madagascar –Comores –Dubaï quand il était encore en activité.
Outre les moyens humains à leur disposition, les trafiquants ont utilisé durant leurs opérations des matériels dignes de leur… statut. Des vedettes rapides pour récupérer les marchandises au large ou en haute mer et tout dernièrement un jet privé pour rallier Dubaï. Toute la panoplie de Pablo Escobar réunie en plus de l’argent liquide pour soudoyer les responsables des « passages obligés ».
Le beau coup de filet de la Gendarmerie nationale des Comores obligera les trafiquants à reconstituer un nouveau réseau. Un pari difficile si effectivement la partie malagasy joue également sa partition.
C’est étonnant en effet de savoir que les deux malagasy arrêtés aux Comores sont des individus recherchés depuis un an à Madagascar. Liés de près ou de loin à l’affaire des 73 kg de lingots d’or saisis en Afrique du Sud au mois de décembre 2020, Azaly Pacheco et Pierre Stenny, puisqu’il s’agit d’eux, ont été frappés d’un avis de recherche. Néanmoins, ils ont pu quitter tout de même la Grande île, si on se réfère à l’enquête comorienne qui a mentionné que l’un des deux malagasy était arrivé de Dubaï  la veille de leur arrestation à bord d’un jet privé… A moins qu’il s’y trouvait depuis belle lurette et y officie en tant que « réceptionniste » des marchandises.
C’est cette passivité des autorités malagasy qui risque de faciliter la reconstitution du réseau. Il n’y a qu’un pas à franchir effectivement pour affirmer que les trafiquants bloqués en Afrique du Sud et ceux détenus aux Comores sont tous membres du même réseau. Les informations collectées mentionnent également qu’une des personnes recherchées dans le trafic des 73 kg, en l’occurrence Salimo Ben Hassan aurait également utilisé dans un passé lointain cet axe Madagascar-Comores pour rejoindre Dubaï. Il avait  pris le vol d’Air Madagascar  mais son voyage avec comme bagage 15 kg de lingots d’or s’était arrêté également à l’aéroport de Moroni.
Reste à savoir si c’est un des réseaux  ou le principal réseau. L’audition d’Azaly Pacheco et Pierre Stenny, une fois que les Comoriens accèdent à la demande d’extradition des Malagasy. A ces derniers d’utilisé à bon escient les renseignements obtenus pour porter le coup fatal au réseau par l’arrestation des commanditaires et les propriétaires de ces lingots d’or.
La rédaction

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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