Publié dans Politique

Réseau de trafiquants démantelé aux Comores - Un projet d’exportation illicite de deux tonnes d’or déjoué

Publié le lundi, 17 janvier 2022

En conférence de presse, hier au siège de son département à Faravohitra, Herilaza Imbiki, garde des Sceaux et ministre de la Justice, livre quelques pistes sur l’affaire pour laquelle il a mené une délégation aux Comores la semaine dernière. Une mission à l’issue de laquelle notamment deux ressortissants de nationalité malgache, arrêtés par les autorités de l’île sœur dans le cadre de l’affaire des 49,5 kilos d’or, ont été extradés ou rapatriés dans la Grande île. 

« Selon des bruits qui courent, ces individus n’en seraient pas à leur premier coup d’essai », affirme Imbiki Herilaza. D’ailleurs, selon toujours les renseignements, ils auraient projeté d’exporter illicitement encore deux tonnes d’or, annonce le garde des Sceaux qui précise néanmoins que « l’information reste encore à vérifier ». Rappelons à ce sujet que le Parquet comorien a déjà évoqué l'existence d’une dizaine d’opérations illicites réalisées par le même réseau entre septembre et décembre 2021. 

Le ministre confirme en outre que les deux individus sont soupçonnés dans le cadre de deux affaires. La première concerne l’affaire en Afrique du Sud, suite à la saisie de 73,5 kilos d’or. L’autre fait suite à l’instruction ouverte par le Pôle anticorruption concernant l’affaire des 49 kilos d’or (aux Comores). A ce sujet, le ministre indique que mise à part l’or saisi, un kilo d’héroïne a également été intercepté par les autorités comoriennes sur les trois individus interpellés à l’aéroport international de Moroni. 

Par ailleurs, le locataire de Faravohitra a laissé entendre à plusieurs reprises que ce genre d’affaire pourrait receler de nombreux enjeux possibles dont la criminalité transnationale organisée. 4 à 5 pays pourraient être concernés par cette affaire, indique-t-il. Outre Madagascar, les Comores et les Emirats (Dubaï), il indique que comme en Afrique du Sud, les documents utilisés aux Comores ont une provenance malienne. « Or, nous savons tous ce qui se passe au Mali et au Sahel », affirme Imbiki Herilaza, qui n’écarte pas la piste d’un financement du terrorisme international derrière ce trafic. 

La possibilité que cette affaire ait des enjeux sécuritaires est également évoquée par le ministre. Celui-ci évoque en effet l’éventualité que le réseau au cœur de ce trafic soit également mêlé à des affaires de prolifération d’armes ou d’explosifs. Un trafic dont les cerveaux sont identifiés, précise le ministre malgache. « Ils sont deux. L’un est Malgache, l’autre est Arabe. Ils ne sont ni à Madagascar ni aux Comores (…) Nous avons leur identité complète et même leur pays de résidence », annonce le ministre. Et lui d’indiquer par ailleurs que des démarches en vue d’une coopération a été envoyée au pays concerné par Madagascar et Comores. 

En ce qui concerne le rapatriement des 49,5 kilos d’or, une procédure est en cours pour que la cargaison soit rapatriée à Madagascar. Le ministre indique toutefois que pour l’heure, la provenance malgache de cet or reste au stade de suspicions jusqu’ici. Les enquêtes menées permettront de corroborer ou non les soupçons. Les outils informatiques et téléphoniques saisis sur les présumés trafiquants et qui sont actuellement entre les mains des services spécialisés pourraient livrer de nombreuses informations nécessaires, selon le garde des Sceaux.

Recueillis par Lalaina A.

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Editorial

  • Trop, c’est trop !
    Invivable ! Innommable ! Insupportable ! C’est pratiquement impossible de vivre comme il faut et de circuler comme il se doit dans le pays, sur les routes nationales tout comme dans le milieu urbain cas de celui de la Capitale. Trop, c’est trop ! Un étranger de passage récemment au pays, que nous tairons l’identité, la ville et le pays d’origine, n’a pu ne pas laisser échapper son étonnement plutôt son indignation de voir le bordel, le laxisme et l’anarchie partout où il passe. Dans la Capitale, c’est inimaginable de devoir constater l’anarchie. Vous allez nous rétorquer, peut-être, que c’est n’est pas un fait nouveau. Et nous risquons d’être taxés d’ « alarmistes » ! Oui, mais, au nom de la vérité et en vertu des intérêts hautement supérieurs des concitoyens devant subir quotidiennement cette galère voire ce calvaire à chaque jour que le Bon Dieu fait, on ne peut …

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