Publié dans Politique

Guerre en Ukraine - Madagascar à l'écoute des parties antagonistes 

Publié le lundi, 28 février 2022

Les représentants de l'Allemagne, de la République de la Corée, des Etats-Unis, de la France, du Japon, de la Norvège, du Royaume-Uni, de la Suisse et de l'Union européenne à Madagascar affirment avoir rencontré Patrick Rajoelina, ministre des Affaires étrangères, dans la matinée. Selon un communiqué publié par l'Union européenne, hier, les diplomates ont présenté une « démarche conjointe face à l'agression de la Fédération de la Russie contre l'Ukraine ».

Ils soulignent que la démarche est soutenue  par la Turquie « bien que son représentant n'ait pas pu être présent au ministère ». Ces pays invitent surtout Madagascar à émettre publiquement sa position dans la crise ukrainienne. L'Union européenne, la Corée, les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, le Japon, la Norvège, le Royaume-Uni, la Suisse "encouragent" en effet la Grande île à condamner publiquement les actions de la Fédération de Russie, à l'instar d'autres pays africains tels que le Gabon, le Ghana et le Kenya ». 

Ils encouragent aussi Madagascar à « exiger de la Russie qu'elle mette immédiatement un terme à cette agression et qu'elle respecte pleinement la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine à l'intérieur de ses frontières reconnues au niveau international ».  Ils expliquent qu'une « action multilatérale à travers les instruments des Nations unies est l'un des éléments de ce soutien que nous devons exprimer », rapporte le communiqué.  « Nous demandons à Madagascar de se joindre à la résolution des Nations unies, largement soutenue, qui condamne l'agression de la Russie contre l'Ukraine, et qui sera probablement votée mercredi prochain », poursuit le communiqué qui insiste sur l'importance d'une réponse rapide de Madagascar. 

Silence en haut lieu

Notons en effet que jusqu'ici aucun officiel malgache ne s'est encore prononcé sur le sujet du conflit en terre ukrainienne. La question que se pose tout observateur averti de la vie publique malgache est de savoir si l'Etat malgache va s'aligner sur la position de l'Union africaine qui a fait savoir par la voix du président en exercice de l'UA et président du Sénégal, Macky Sall, et le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat  « leur extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine ». Les deux responsables africains « appellent la fédération de Russie et tout autre acteur régional ou international au respect impératif du droit international, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l'Ukraine ».

 En tout cas, pour de nombreux simples citoyens malgaches, toute déclaration des autorités du pays ne pourra changer quoi que ce soit à la situation. Le mieux serait ainsi, pour Madagascar, de ne piper mot et de s'affairer dès à présent à ses problèmes internes, actuels et futurs tels que la riposte face aux cyclones ou la riposte face à la forte probabilité d'une hausse  de certains produits de consommation et surtout celui des hydrocarbures, opine ainsi un simple citoyen. En effet, une inflation non maîtrisée en la matière peut conduire à des problèmes sociaux dans le pays.

La Rédaction 

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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