Publié dans Politique

6ème rapport du GIEC - Madagascar victime d'une « injustice climatique »

Publié le mercredi, 02 mars 2022

Des conclusions alarmantes ! Tel se résume le 6ème rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) intitulé : « Changement climatique 2022 : impacts, adaptation et vulnérabilité ». Dans un communiqué hier, le WWF (Fonds mondial pour la nature) à Madagascar attire l'attention sur ledit rapport qualifié de « véritable appel de détresse ». En effet, les conclusions du Groupe d'experts portent sur 4 grands axes importants dont l'injustice climatique à laquelle les régions les plus pauvres du monde, à l'instar de Madagascar, sont sujettes. 

La Grande île, comme tant d'autres pays de la planète, est en proie à une grande vulnérabilité face aux impacts du changement climatique. Cela se traduit, par exemple, par le nombre de décès liés aux inondations, les sécheresses et les tempêtes qui seraient quinze fois plus élevées que dans les pays développés. Le début de la saison cyclonique de 2022 a été particulièrement rude pour Madagascar qui a été frappé par deux tempêtes tropicales et deux cyclones tropicaux en l'espace d'un mois.  D'ailleurs, le cas malgache est cité en exemple dans le rapport du GIEC. « Au cours de la dernière décennie, alors que les modèles climatiques dans le sud de l'océan Indien ont changé, des régions de Madagascar peu habituées aux tempêtes ont été prises au dépourvu », selon les experts. La menace qui pèse sur la biodiversité constitue également un autre point soulevé dans le rapport du GIEC.  A priori, les risques d'extinctions locales et mondiales d'espèces vont s'accroître avec le réchauffement et le changement d'affectation des terres. 

Interpellations tous azimuts

Face à cette situation climatique, les interpellations s'enchaînent aussi bien du côté de l'Etat que des acteurs environnementaux. Durant ses nombreuses interventions au cours de rendez - vous mondiaux, dont la COP26 qui s'est tenue à Glasgow (en Ecosse), le Président Andry Rajoelina a martelé, à plusieurs reprises, les effets dévastateurs du changement climatique sur Madagascar et sur la population malagasy, dont celle du Sud en particulier. « Plus d'un 1,3 million de malagasy sont dans une situation de détresse alimentaire. En effet, l'absence de pluie depuis des années consécutives a rendu impossible toute activité de subsistance. Mes compatriotes endurent le tribut d'une crise climatique à laquelle ils n'ont pas participé », avait - il souligné.

L'interpellation du WWF tend dans ce sens. Nanie Ratsifandrihamanana, directrice de WWF Madagascar, déclare que : « La crise alimentaire dans le sud de Madagascar et l'intensité de la saison cyclonique actuelle sont des preuves que le changement climatique est à l'œuvre, et que les personnes et les écosystèmes les plus vulnérables sont les plus touchés. En effet, les moyens de subsistance sont touchés jusqu'aux besoins les plus élémentaires tels que la nourriture, l'eau potable, les soins et la santé (...) ». Cette organisation mondiale appelle à l'application de mesures qui devront à la fois répondre aux besoins humanitaires les plus urgents tout en renforçant la résilience économique, sociale et écologique à plus long terme pour la population malagasy.

Sandra R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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